La brigade criminelle a été formelle dans son communiqué d’hier pour soutenir la thèse d’un meurtre. D’autres pistes laissent pourtant perplexes…
Mis en cause pour meurtre, I.R a été déféré, hier, au parquet du tribunal de première instance. Après son audition, le juge a décidé son placement sous mandat de dépôt à la Maison Centrale d’Antanimora. Comme rapporté dans les colones des faits divers ces derniers temps, I.R est le petit ami de Ketaka Lalaina Razafimisa. Jusqu’à preuve du contraire, il a été le dernier à être avec elle pendant la nuit du mardi dernier. Le lendemain, tôt dans la matinée, elle a été retrouvée pendue sur son porte-rideau. Hier, la brigade criminelle, à travers sa conférence de presse trouve plutôt logique la thèse du meurtre que celle du suicide. « Nous avons retrouvé sur le corps des traces de strangulation. Visiblement, Ketaka a été étranglée » a-t-on appris de la déclaration de la police. Suivant ce constat, la police criminelle n’a pas émis des doutes pour mettre la main sur le musicien I.R. Sur cette affaire, des proches de Ketaka de rapporter qu’elle a encore été connectée sur le réseau social facebook le mercredi matin à 2 heures du matin. « Elle nous a encore envoyé une invitation pour le visionnage en cercle restreint de son film. Les destinataires étaient surpris en apprenant quelques heures plus tard qu’elle a été retrouvée morte » a rapporté l’un des récepteurs du message en question. Vu sous cet angle, son décès se serait passé entre 2 heures à 6 heures du matin. Son copain, rappelons-le, affirme l’avoir retrouvée sans vie à 6 heures. De sources proches de Ketaka, la réalisation de son film « Her little piece of heaven » avait connu un certain problème technique. « Il a fallu qu’elle a refait un certain travail pour arriver à respecter le deadline et la projection du film au moment voulu notamment pour le festival du court métrage. Elle a fait un travail d’arrache-pied pendant presque un mois » nous a-t-on rapporté. Ceci dit, le stress et la fatigue auraient atteint le plus haut degré pour Ketaka. L’hypothèse d’une petite dispute qui aurait mal tourné n’est pas à écarter pour une situation du genre. D’autres observateurs trouvent que des scénarios dans le film dont Ketaka est la réalistrice reflèterait plusieurs cas suspects. « Il y avait des scènes de sexe, de violences et de suicide. Il se pourrait qu’elle en aurait intériorisée » trouve un téléspectateur. Pour sa famille, la thèse de suicide est à écarter puisque Ketaka est une femme de fort caractère. D’autres sources indiquent qu’il y aurait une troisième personne suspecte dans l’affaire. Autant de pistes que seule la police criminelle est habilitée à élucider.
D.R
