Après sa mésaventure à Antsirabe, Marc Ravalomanana avait décidé de suspendre sa participation au processus de réconciliation nationale, avant de faire de la levée de son assignation à résidence fixe, un préalable à son retour. Il devait même poser 4 conditions dans la lettre qu’il a adressée aux 4 chefs d’Eglise membres du FFKM.
Abrogation. Primo, l’ancien président souhaite et demande que les participants aux assises nationales fassent preuve de franchise. Une allusion à « l’hypocrisie» qu’il avait dénoncée au lendemain de sa mésaventure dans la Ville d’Eaux. Secundo, il attend aussi que les assises au CCI Ivato débouchent sur des résolutions approuvées par tous et applicables immédiatement. Une sorte de « convention nationale » qui aura force de loi. Tertio, il demande l’application de l’article 20 de la Feuille de route ainsi que l’abrogation du décret 2014-10420 du 24 décembre 2014 relatif à son assignation à résidence fixe, qu’il estime « contraire aux normes et au droit international et violant les droits de l’homme ainsi que son statut d’ancien président de la République élu d’une manière démocratique ».
Fonds. And last but not least, Marc Ravalomanana est pour la création d’un fonds d’indemnisation et de réparation des séquelles et stigmates des crises successives dans le pays. Il tient à « mettre tout particulièrement l’accent sur les sociétés pillées et incendiées qui ont dû fermer leurs portes ». A son avis, « il importe d’accélérer leur réouverture afin de créer des emplois pour les jeunes Malgaches et de booster l’économie ». Bref, l’ancien exilé d’Afrique du Sud attend beaucoup des assises d’Ivato. Un véritable quitte ou double pour le fondateur de Tiko qui compte faire son beurre de la réconciliation nationale. Dans le cas contraire, il y a peu de chances qu’il soit « faly, tena faly ».
R. O
