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samedi, mai 10, 2025
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Réconciliation nationale : Amnistie pour les condamnés des différentes crises

Le président Hery Rajaonarimampianina roule pour l’amnistie des personnes condamnées lors des crises politiques successives à Madagascar.
Le président Hery Rajaonarimampianina roule pour l’amnistie des personnes condamnées lors des crises politiques successives à Madagascar.

Le chef de l’Etat prône des mesures d’apaisement politique concrètes au bout du processus en cours.

Le président de la République Hery Rajaonarimampianina l’a annoncé lorsqu’il prononçait son discours lors de la cérémonie d’ouverture des assises nationales qui se déroulent depuis hier au CCI Ivato. Le chef de l’Etat a mis l’accent sur quatre points sur lesquels le processus de réconciliation devrait déboucher : amnistie, renforcement de l’Etat républicain, impunité et réparation des victimes des crises politiques à Madagascar. En lâchant le mot «amnistie », Hery Rajaonarimampianina semble devancer le FFM (Filan-kevitry ny Fampihavanana Malagasy) et répondre au souhait émis par l’ambassadeur de France à Madagascar, François Goldblatt. Le président de la République a cité deux catégories de personnes qui devraient bénéficier de cette mesure d’amnistie : celles qui sont encore en prison et celles qui n’y sont plus mais qui n’ont pas encore retrouvé totalement leur liberté pour des raisons politiques. En fait, il n’y a plus de « prisonniers politiques » en prison. Par contre, il y a des « prisonniers politiques » ou des gens qui ont fait l’objet de condamnation judiciaire sur des « dossiers politiques », qui ont déjà recouvré leur liberté suite aux mesures de grâce présidentielle, mais qui ont besoin d’amnistie pour être complètement « blanchis ».

Principes incompatibles. L’ancien président Marc Ravalomanana fait partie de cette deuxième catégorie de personnes pouvant bénéficier de l’amnistie annoncée par le président Hery Rajaonarimampianina. Mais, il ne serait pas le seul. Il y aurait également les sous-officiers et les officiers qui ont été jetés en prison et condamnés sur différents « dossiers » jugés politiques, pour ne citer que ceux qui ont été impliqués dans l’affaire Bani, le dossier FIGN et la tuerie du 07 février. Ils sont déjà sortis de prison. C’est par exemple le cas du Général Jean Raoelina, du Col Charles Andrianasoavina, du Col Coutiti Assolant, du Col Jadifara Lauret et du Col Raymond Andrianjafy. Force est cependant de constater que le président Hery Rajaonarimampianina a évoqué hier au CCI Ivato des principes qui semblent être incompatibles lorsqu’il a lâché le mot « impunité ». Alors qu’en même temps, il a mis l’accent sur la nécessité de la réconciliation qui doit être selon lui basée sur au moins deux choses : la repentance et le pardon. Pour les observateurs avertis, l’impunité ne peut jamais cohabiter avec la réconciliation et la repentance. Par contre, la réparation, le quatrième point soulevé hier par le chef de l’Etat, fait partie des éléments qui contribuent à la réussite d’une réconciliation. En tout cas, le président Hery Rajaonarimampianina a au moins affiché sa détermination à aller jusqu’au bout du processus. Processus qui ne devrait pas, prévient-il, aboutir à une prise de pouvoir antidémocratique. Le chef de l’Etat a fait allusion à un éventuel partage consensuel de pouvoir après la réconciliation nationale.

R. Eugène

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