
A force de courage et de volonté, on finit par triompher. C’est le cas notamment des jeunes rugbymen d’Ankorondrano Atsinanana qui viennent de ravir le titre de champion de la 3e division d’Avaradrano en triomphant, dimanche dernier, des 22 Soldats d’Ambohitrarahaba.
Il n’y a pas de miracle en sport et plus particulièrement au rugby. Autant le dire, le titre du Rugby Club Ankorondrano, n’est pas venu par hasard. Car c’est d’abord le fruit d’une belle solidarité de tout un quartier qui a enfanté ces rugbymen dont la population est aujourd’hui très fière.
L’aide de Taloumis. Tout le quartier sud d’Ankorondrano Atsinanana ou plus exactement ceux qui habitent aux alentours du bassin peuvent aujourd’hui être très fiers de ce titre gagné aisément sur le score de 18 à 5.
Dieu sait pourtant que le RCDA n’avait pas les moyens. Depuis sa création il y a cinq ans, le club n’a jusqu’ici bénéficié que de l’aide de Taloumis qui a non seulement laissé son terrain de rugby juste derrière le grand bâtiment ZITAL à la disposition du club, mais il a aussi offert du matériel et des équipements à ce club de tout un quartier.
Un très beau geste apprécié à sa juste valeur par toute l’équipe mais ce ne sera pas assez pour cette nouvelle saison qui s’annonce, puisque l’équipe évolue, depuis sa victoire de dimanche, à l’étage au-dessus c’est-à-dire en 2e division et ce que cela suppose de charges supplémentaires.
Entre voisins. Une situation qui fait sortir aujourd’hui de sa réserve le président du « fokontany » également président d’honneur du club, Gabriel Razafindranaivo, pour lancer un SOS pour ce club. Un appel adressé aux nombreuses entreprises du coin, précise-t-il avec un optimisme certain dans la logique d’une coopération entre… voisins.
S’agissant pour la plupart des joueurs qui n’ont pas les moyens, les membres du RCDA, dirigeants y compris, gèrent la situation presque au jour le jour alors que le haut niveau nécessite des moyens énormes.
« Nous avons besoin d’aide, ne serait-ce que pour apporter le régime nécessaire à une pratique intensive », rapporte un des dirigeants, Daniel Rakotomanana, avant d’ajouter qu’outre le footing matinal de mardi à vendredi, il y a aussi les entraînements à raison de trois fois par semaine.
Autant d’efforts à fournir en fait pour espérer aligner les victoires. Mais pour l’instant, l’équipe reste compétitive grâce notamment à l’apport des joueurs d’expérience comme Betsen ou encore l’entraîneur Titita, le talonneur de l’Union Sportive d’Ankadifotsy qui occupe la fonction d’entraîneur. Plutôt par amour que pour de l’argent car Titita est un enfant du terroir.
Clément RABARY