Nombreux sont les élèves qui sortent du lycée sans savoir quelles études supérieures ils allaient poursuivre.
La preuve, les nouveaux bacheliers de l’an dernier sont encore nombreux à n’être inscrits nulle part ou, à l’inverse, à s’être inscrits à, au moins, trois concours d’entrée en première année. Leur intention : procéder par élimination et intégrer la première filière ils auront réussi le concours. Et ce, même s’il ne s’agit pas de leur premier choix. De telles situations indiquent aux yeux des spécialistes de l’éducation, une lacune en matière d’orientation scolaire. « Les élèves doivent déjà avoir en tête assez tôt le métier ou le secteur d’activité qu’ils envisagent d’intégrer une fois leurs études terminées. Celles-ci devront être choisies en conséquence, et non l’inverse », explique un conseiller d’orientation dans un collège privé tananarivien. Et lui d’ajouter que tout commence dès le collège : « Arrivés en 3e, les élèves doivent déjà connaître leur future orientation en seconde. Seront-ils plus littéraires que scientifiques, ou l’inverse, voire les deux ? Le rôle du conseiller d’orientation est de détecter les aisances et les difficultés de chaque élève en fonction de ses notes, ses performances et ses échecs depuis la 6e, puis d’avoir un entretien avec l’élève afin d’essayer de connaître ses aspirations et ses ambitions et enfin, de lui conseiller la meilleure voie à suivre en fonction des éléments ainsi collectés », ajoute-t-il. Nombre d’élèves ne sont pas passés par cette étape et poursuivent leur scolarité jusqu’au bac, sans avoir de véritable objectif. D’où ces situations confuses dans lesquelles des bacheliers se trouvent encore quelques mois après avoir décroché le précieux sésame qui ouvre les portes des universités. Le résultat d’un travail qui n’a pas été accompli au bon moment au cours de leur scolarité.
Hanitra R.