
Saviez-vous que son dynamisme et son téméraire lui permis de grimper bien des échelons dans le monde musical malgache ? Et qui a fait d’elle actuellement une des stars de la musique tropicale de la Grande Île ! Elle, c’est Rasolofonjatovo Farah Samueline alias Farah John’s, une femme de caractère qui fait parler d’elle partout où elle passe.
Origine. Farah John’s a vu le jour dans la ville de Vohémar le 5 juillet 1986, fille de Rasolofonjatovo Pierre, originaire d’Antananarivo, et de Bavy Marguerite, natif de la ville d’Iharana. Une jeune fille qui rêvait d’être une star dès son plus jeune âge. Déjà petite fille, on la surnommait « John », car elle n’aimait pas jouer avec des petites filles comme elle, mais plutôt avec des garçons. « Vous savez, depuis mon enfance j’avais un fort caractère, j’étais en quelque sorte un garçon manqué !», s’exclame-t-elle avec un sourire ironique. « J’ai toujours été passionnée par la danse et la chanson. J’ai fait partie d’un petit groupe de danse du nom de « Hell’s Angels ». C’est un petit groupe de jeunes danseurs de techno, de rap et de rock très connu à Vohémar dans le temps. Et à l’époque, à chaque concours, c’est notre groupe qui remportait le titre. A vrai dire, j’aime les endroits où il y a de l’ambiance. Je suis un John !», poursuit-elle. « Et en début de ma carrière en solo, j’ai juste décidé d’ajouter un « S » à John dans mon nom de scène, d’où Farah John’s ! » Certains de ses proches nous ont confié que « Farah est unique, là où elle est présente, on ne trouve que du sourire, de la joie et de l’ambiance. Farah, c’est un « John » ! Bref c’est une personne qui sait apprécier la vie à sa juste valeur tout en respectant la dignité humaine.
Carrière artistique. Bien avant qu’on connaîsse la fameuse Farah John’s, elle s’engageait en tant que danseuse lors des concerts d’artistes qui passaient à Vohémar, et elle était déjà très connue. Mais en 2004, Farah a été remarquée par Jerry Marcos et a débuté sa carrière en tant que danseuse et à la fois choriste et elle l’est restée durant 7 ans. En 2010, après son duo avec Jerry Marcos dans le titre « Tsy kivy », et son solo « Assurée », elle a commencé à voler de ses propres ailes. Puis sont arrivés les tubes, « Ngôma », « Vehivavy », ou encore « Anao tiako » et « Mifankatiava », de 2011-2012. Farah a commencé à décrocher des contrats partout et à gagner du terrain en collaborant avec divers artistes. « Ils nous est arrivé de réaliser 6 à 7 prestations par semaine dans le pays comme à l’étranger. Mais ce qui m’a le plus surpris et ravi, dans ma carrière, c’est d’avoir vu des « vazaha » connaître mes chansons par cœur. C’était à Paris, dans une grande salle, Akousma. Et dimanche dernier encore près de 3 500 personnes ont répondu « présent » à Mahanoro et ont demandé à plusieurs reprises mon nouveau tube « Zay mangigny volamena », sorti il y a peine un mois. Et cet amour du public m’a tellement bouleversée que j’ai versé des larmes de joie ». Dans ses morceaux, Farah traite de tous les thèmes de la vie de tous les jours dans un rythme à base d’« Antosy » fusionné avec d’autres genres de musique comme du rap, du salegy, de la dance et cela fait l’originalité de son style. On trouve de l’amour dans « Mifankatiava », ou encore dans « Anao tiako », « Confiance », « Tambatambaza », de la nostalgie dans « Ngôma », de la féminité dans « Vehivavy » etc.
Philanthropie oblige ! Au-delà de son dynamisme, de sa générosité et de son caractère « John » comme on dit, est une mère hors pair : « Vous savez, ma raison de vivre c’est mon enfant, Eyen. Mes pensées se fixent sur lui en permanence. A la maison je passe presque tout mon temps avec lui si je ne suis pas au studio, ou encore en train de mater les séries sentimentales. Bref, j’aime partager mon temps avec mes proches, sans oublier mes fans ». L’année dernière, Farah John’s a organisé une petite festivité dans sa ville natale intitulée « Iharana mifety ». C’était un évènement en l’honneur de Vohémar et de tous ceux qui en sont originaires. C’est en quelque sorte, un festival destiné à réunir tous ceux qui se sentent « Vohémariens », en partageant la joie avec le groupe. « Cette année nous allons la lancer en tant que festival proprement dit. Mais nous sommes en train encore de chercher une date favorable » affirme-t-elle. Actuellement, Farah s’apprête à faire connaître au grand public l’existence de FJ Production. « Je sais à quel point il est difficile de réussir dans ce que l’on projette de faire dans la vie. Raison pour laquelle j’essaie de rendre grâce par de la gratitude, en aidant ceux qui en ont besoin. Surtout, ceux où celles qui veulent emprunter la voie par où nous sommes passés », a-t-elle martelé. Ce studio de production vise à lancer les jeunes artistes désireux de s’aventurer dans le monde musical en général. En ce moment Farah concocte un « best of », prévu de sortir très bientôt. Toujours aussi ambitieux le groupe Farah John’s projette d’investir le Coliseum avec d’autres artistes d’ici peu et promet de l’ambiance.
BJ.Chirac