Pour la 18e fois, la semaine de la santé de la mère et de l’enfant (SSME) se tiendra du 11 au 15 mai sur l’ensemble du territoire national.
Cette vaste campagne consacrée à la santé de la mère et de l’enfant et couplée avec la semaine africaine de la vaccination (SAV), vise avant tout la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La mortalité chez ces groupes de population est restée élevée en dépit des efforts entrepris pour la réduire à Madagascar. La SAV/SSME sera, par ailleurs l’occasion de se pencher davantage sur le problème de malnutrition. Le choix d’Ambositra qui accueillera, lundi prochain, la cérémonie officielle de lancement de la SAV/SSME, repose sur le constat d’un taux de malnutrition assez élevé dans la région d’Amorin’i Mania. Durant la semaine, du 11 au 15 mai que durera la SAV/SSME, plus de trois millions d’enfants de 6 à 59 mois dans 45 districts sanitaires et 12 régions de Madagascar, seront dépistés de la malnutrition.
2/3 et 3/4. Comme les éditions précédentes, la SAV/SSME sera une occasion pour les enfants et nourrissons, ainsi que les femmes enceintes de bénéficier de plusieurs prestations sanitaires gratuites dans les centres hospitaliers, les centres de santé de base (CSB) et tout autre site prévu à cet effet. Outre les actions de sensibilisation sur la maternité sans risque et l’importance de la vaccination, au moins dix prestations sanitaires seront disponibles, telles, entre autres, la supplémentation en vitamine A visant plus de 3,6 millions d’enfants de 6 à 59 mois ; le déparasitage de 3,2 millions d’enfants de 12 à 59 mois ; le déparasitage de plus de 180 000 femmes enceintes de quatre mois révolus ; le dépistage de la malnutrition chez plus de 3,4 millions d’enfants de 6 à 59 mois ; la vaccination des enfants de moins de 1 an contre les maladies évitables par la vaccination, ainsi que la distribution de moustiquaires à imprégnation durable au profit d’au moins 70 % des enfants de moins de 1 an ayant effectué tous les vaccins nécessaires durant la SSME dans les CSB ; l’identification des femmes victimes de fistules obstétricales et leur orientation vers les centres hospitaliers. Tout cela, afin de réduire de trois quarts la mortalité maternelle et de deux tiers la mortalité infantile à la fin de cette année. Car, pour l’instant, des défis restent à relever avant d’atteindre ces objectifs.
Hanitra R.
