Pour les particuliers, ce sont les transporteurs en commun et les marchands trottoirs qui causent également les énormes embouteillages, outre ces nids d’autruches.
«Les taxi-be passent trop de temps sur les arrêts intermédiaires alors qu’ils ne devraient y mettre que deux minutes au maximum. Et si nous intervenons, parfois, l’on nous reproche de les sanctionner pour rien. Or, en faisant cela, ils ne respectent pas leur propre règlement interne, mais créent également des embouteillages non négligeables», se désole un agent de la circulation du coté de Soarano. Et effectivement, les taxis-be ne devraient faire que laisser et récupérer des passagers sur ces arrêts intermédiaires, tout ceci, pendant un temps qui ne dure pas plus de deux minutes en général. Et c’est justement pour faire respecter ce règlement que certaines coopératives ont mis en place les «cadenceurs», qui devraient coopérer avec les représentants sur place de la police de la circulation. Mais malheureusement, ces derniers temps, ces agents des coopératives ont disparu peu à peu. Résultats: des transporteurs en commun qui font leur propre loi, en ne respectant ni leur cahier de charges ni les règlements relatifs au code de la route. De ce fait, la plupart des usagers des rues de Tana n’ont d’autres choix que de se plier à leurs comportements ayant tendance à gêner la circulation.
Pire. En outre, ce que font les marchands trottoirs, en l’absence de toute organisation de la part de la Commune Urbaine d’Antananarivo, favorise ces embouteillages monstres. Ils occupent plus de la moitié des rues. Pour le constater, il suffirait seulement de s’aventurer à Behoririka et les environs. Dans ces endroits, les véhicules sont contraints de rouler au pas à tout moment. Bref, pour bon nombre de gens, ce sont les taxis-be et ces marchands trottoirs qui ne cessent de jour en jour de se multiplier, qui constituent les principales sources d’embouteillages, en plein cœur de Tana. Et la situation sera mille fois pire quand viendront les fêtes qui s’annoncent nombreuses au cours de ce mois.
Arnaud R.
