
Selon l’Agence Nationale pour le Logement (ANALOG) ; un gap de 960 000 logements est actuellement constaté à Madagascar.
Un gap très difficile à combler quand on sait que les programmes de logements sociaux font actuellement défaut à Madagascar. Certes, il y a des entreprises immobilières qui ont des offres, mais généralement ces sociétés s’adressent pour la plupart aux gens aisés car les logements mis sur le marché par les promoteurs immobiliers sont en grande majorité de haut de gamme et par conséquent hors de portée de la classe moyenne.
Bonne décision. Face à ce problème de très grande ampleur, des initiatives commencent à se faire jour. La Bank Of Africa Madagascar a par exemple pris une très bonne décision d’adapter les produits offerts à l’état du pouvoir d’achat de la population malgache, dont la progression est extrêmement faible. Il s’agit, en l’occurrence de la « promotion immobilière économique à Madagascar. » Présenté lors de la FIM, par Mme Rakotondralambo Vololona, Directeur Général Adjoint de la BOA, ce programme a un objectif prévisionnel de 1 000 à 2 000 logements. Un programme qui comportera trois phases. La première phase qui débutera dès le mois de juillet consistera en la constitution d’un groupe de travail représentatif en concertation et collaboration avec les groupements professionnels de l’ensemble de la chaîne concernée : promoteurs, constructeurs (BTP), fournisseurs de matériaux, les corps constitués, agences immobilières… Ce groupe de travail a pour objectif de définir la méthodologie et le programme de travail pour aboutir à la réalisation et à la vente d’un premier programme de logements (1 000 à 2 000 logements).
Phases préparatoires. La deuxième phase du programme sera la mise en place des phases préparatoires au lancement. Le groupe de travail définira alors les différentes phases préparatoires au lancement du premier programme de logements : – recensement des obstacles et des objectifs-étapes de développement- mission et professionnalisation de chacun des acteurs de la chaîne de valeurs. Par ailleurs, le Maroc étant un pays qui a une expérience très avancée en la matière, un voyage d’études de benchmarking au Maroc pour le groupe de travail et tout organisme intéressé, en partenariat avec la BMCE, figure au programme. La durée prévisionnelle de cette deuxième phase est de 4 à 6 mois. Enfin, ce sera en début 2015 que la construction et la commercialisation démarreront. 1 000 à 2 000 logements seront accessibles à la bourse de la classe moyenne.
Passerelle. Et ce, à travers un système de financement de la BOA qui jouera le rôle de passerelle entre les promoteurs et les acquéreurs. Concernant le financement, la BOA fera office d’arrangeur et de chef de file du pool des banques et institutions financières de chaque métier de la chaîne de valeur. La BOA mettra à la disposition des acquéreurs son prêt immobilier Akany, particulièrement adapté à ce genre de projet où l’Etat et les services administratifs seront associés pour jouer le rôle de facilitateurs.
En tout cas, ce projet très ambitieux, a le mérite de réduire les coûts de construction, grâce aux effets de masse et au renforcement des synergies et de l’organisation des acteurs de la chaîne. Cette capacité de développer une offre nouvelle de logements pour les classes moyennes s’appuie sur les spécificités de ce marché : marché de masse permettant à la fois des économies d’échelle et le lissage du risque – marché destiné à être en progression régulière, et à fort développement.
La BOA à MADAGASCAR a les compétences et la volonté de contribuer à la mise en place de cette nouvelle forme de promotion immobilière : première banque de la place avec un réseau de 83 agences et CAF réparties dans les 22 régions de l’île, qui sera porté à 89 à fin 2015. La Bank Of Africa est également adossée au Groupe Bancaire Marocain BMCE Bank qui dispose d’une forte expérience du financement de la promotion immobilière au Maroc, quel que soit son standing et sa nature.
R.Edmond.