
Depuis hier et pendant deux jours, l’ambassadeur du Japon Ryuhei Hosoya, sillonne les pistes rurales de l’Androy et de l’Anosy pour s’enquérir des réalités du terrain dans les zones où sont mis en œuvre des projets ayant bénéficié des financements du Japon.
Ambondro, à 19 km d’Ambovombe, Tanandava, à 50 km d’Ambovombe, et Amboasary. Trois sites parmi tant d’autres dans le Sud de Madagascar où des projets de nutrition, de santé, et d’EAH (eau, hygiène et assainissement) sont mis en œuvre par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance). Ces projets font partie de ceux ayant bénéficié du financement du gouvernement japonais au profit de ces projets des deux agences onusiennes. En effet, 2,2 millions de dollars ont été alloués par le Japon l’an dernier, au PAM et à l’UNICEF pour la mise en œuvre de plusieurs projets de santé, de nutrition, d’EAH dans 4 régions de la partie Sud et Sud-Est de Madagascar, dont l’Anosy et l’Androy. 1,3 million de dollars, soit environ 3 milliards d’ariary, ont été alloués à l’UNICEF et 900 000 dollars, environ 2 milliards d’ariary, au PAM pour le programme de réponse aux catastrophes naturelles dans le Sud et Sud-Est, ayant permis d’assister 62 000 personnes à travers des programmes de renforcement et réhabilitation d’actifs communautaires.
Défis. Depuis hier et pendant deux jours, l’ambassadeur du Japon, Ryuhei Hosoya, effectue une visite dans ces deux régions afin de s’enquérir des réalités sur le terrain. Le moment pour l’ambassadeur, accompagné pour l’occasion, de la représentante de l’UNICEF Elke Wisch et de la représentante adjointe du PAM, Fatimata Sidibe Saw, de constater les avancées des projets ayant bénéficié du financement du Japon et des défis qui restent à relever dans ces régions. Défis parmi lesquels figurent essentiellement l’accès à l’eau potable, éternel problème pour la population de l’Androy, et les difficultés alimentaires, à l’origine de la malnutrition des enfants dans cette région.
Cantine. L’existence du programme de cantine scolaire appuyé par le PAM mis en œuvre dans cette partie de Madagascar, contribue à la fois à l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants qu’à l’augmentation de l’accès à l’éducation et la rétention scolaire. A Ambondro, par exemple, une école primaire publique a été construite dans le cadre du projet conjoint avec l’OIT (Organisation internationale du Travail) et l’UNICEF en partenariat avec le FID (Fonds d’intervention pour le développement). Elle bénéficie depuis 2008, du programme de cantine scolaire appuyé par le PAM. Les élèves y bénéficient d’un repas par jour composé de maïs, de pois cassés et d’huile, au déjeuner. Une raison suffisante pour les parents, d’envoyer leurs enfants à l’école. De même, par le biais des programmes EAH, les élèves acquièrent les principes de base favorables à l’hygiène, tel le lavage des mains avec du savon.
Développement. Durant sa visite, l’ambassadeur du Japon a rencontré des producteurs locaux d’Amboasary auxquels le PAM achète le maïs afin d’appuyer le développement agricole et l’économie locale. Quant à Tanandava, toujours dans le district d’Amboasary Sud, le PAM fournit des compléments nutritionnels pour prévenir la malnutrition aiguë chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants de 6 à 23 mois.
700 000 enfants. Dans le domaine de la nutrition, justement, la situation nutritionnelle de plus de 700 000 enfants de 6 à 59 mois a été évaluée et plus de 2 200 cas de malnutrition sévère ont été recensés. Ils ont été référés dans les structures de traitement, notamment les centres de réhabilitation nutritionnelle. Les résultats sont plutôt encourageants puisque les enfants prennent petit à petit du poids. Le défi sera d’éviter les rechutes.
Hanitra R.