Après un week-end de Pentecôte bien fêté qui a permis à bon nombre d’entre nous de nous reposer et de nous évader, la dernière semaine du mois de mai invite au bilan. Le premier effet des Assises nationales sous l’égide du FFKM est certainement ce nouvel enthousiasme qui anime Marc Ravalomanana. Il a gagné de vivre en citoyen libre après les différentes péripéties qu’il a dû traverser. Certains continuent de lui en vouloir. Mais une réconciliation nationale qui a si bien commencé a bien moins d’intérêt à revenir en arrière qu’à regarder devant. « Aoka ny lasa homban’ny lasa » (laissons le passé au passé) disent à raison les ancêtres parce que personne n’est quitte envers l’histoire une fois qu’on s’intéresse à elle.
Au-dessus de la mêlée
Le parti TIM renaît aussi de ses cendres. Les disputes pour s’en approprier le titre sont enterrées dès lors que son fondateur est de retour et en a pris les rênes. Une nouvelle vigueur anime le parti et ses militants. Le troisième Congrès national qui a réuni plus de 3 000 participants issus des différentes régions de l’Ile entrevoit l’avenir avec plus d’ambition et de prudence. « Il faut faire la politique autrement pour le développement » a-t-on affirmé comme leitmotiv du président national. Marc Ravalomanana compte repartir du bon pied avec la conquête des mairies à travers les élections communales du 31 juillet prochain. Son épouse Lalao Ravalomanana est propulsée dans l’arène pour l’une des batailles les plus prestigieuses, la mairie d’Antananarivo-ville. Quatre autres femmes et quatre hommes y jettent aussi leur dévolu. Rien n’est gagné d’avance. De part et d’autre, le patriotisme est clamé pour sauver une ville au plus mal. L’autre espoir de Marc Ravalomanana est aussi la renaissance du groupe Tiko dont il devient de facto le PCA. « Un seul coup de sifflet et le tour est joué » lançait-il, en ce moment où les investissements directs étrangers se font désirer. Le mois de mai a joué politiquement en faveur de Marc Ravalomanana suite aux assises de la réconciliation nationale. Le mois de juin profitera plus à l’Etat avec la fête de l’Indépendance, sa préparation, son organisation. Le président de la République Hery Rajaonarimampianina sera à son deuxième 26 juin au pouvoir. Ses descentes fréquentes sur le terrain pour être au plus près des difficultés de la population le rendent plus populaire chaque jour. Si la réconciliation nationale fait son petit bonhomme de chemin et crée des enthousiasmes, c’est en grande partie grâce à son soutien et à ses efforts de rassemblement. Mais le chemin est long et parsemé d’embûches. Le président de la République est au-dessus de la mêlée et tient à le rester avec son message permanent d’unité nationale et de réconciliation nationale dans la bonne gouvernance et l’ Etat de droit pour garantir le développement durable.
Zo Rakotoseheno
