L’aventure avec un grand A se poursuit pour les Barea qui sont en train de réécrire l’histoire du football africain avec cette victoire devant le Ghana et sa formation finaliste de la dernière CAN. C’est tout simplement extraordinaire. Et dans un climat politique en pleine crise, tout le monde se tourne vers ce football qui s’apparente à une belle bouffée d’oxygène.
Jour J pour les Barea qui affrontent cet après-midi la Namibie dans le cadre des demi-finales de la Cosafa Cup en Afrique du Sud. Et une fois n’est pas coutume, Madagascar partira avec la faveur des pronostics tant les protégés de Franck Rajaonarisamba ont unanimement séduit les amateurs de football de par leur maîtrise technique.
A la Barça. Même aux Seychelles, il y a eu des échos où l’ancien international Jimmy Radifison affirme sa fierté de pouvoir compter sur une équipe « capable de faire dix passes d’affilée comme seuls le savent le faire le FC Barcelone ou encore le Bayern de Munich de Guardiola.»
D’ailleurs et à la lumière des quarts de finale, Madagascar est le seul à se qualifier directement, car les autres formations sont passées par les tirs au but.
Le secret de cette réussite, pourquoi avoir peur des mots, exceptionnelle vient du fait que Franck Rajaonarisamba a fait appel à un groupe qui se connaît bien depuis quelques années. Le temps de le mettre au goût du jour notamment le choix de trois milieux défensifs, un système bien italien et adopté par la Juventus de Tevez, et on assiste à une véritable métamorphose avec une belle prise de risques de chaque acteur.
Mahamasina en synthétique. Mais le facteur sans nul doute le plus déterminant dans la prestation des Barea reste cette belle pelouse. Une raison suffisante pour remettre sur le tapis le choix de faire de Mahamasina un terrain synthétique. C’est primordial si on veut rester dans ce dynamique de la victoire. Car finalement nos joueurs n’ont rien à envier aux grands d’Afrique. Encore faut-il qu’ils aient une belle pelouse pour exprimer tout leur talent.
C’est l’occasion ou jamais, puisque les résultats des Barea plaident en leur faveur. Ce n’est pas chaque jour que Madagascar parvient battre des nations qui lui sont théoriquement supérieures de par leur classement à la CAF. Et sur ce chapitre, les victimes de Jimmy Simouri et ses amis le sont notamment le Lesotho, la Tanzanie, la Swaziland et surtout le Ghana. Et si dans la foulée, on parvenait à battre les Namibiens pour aller en finale, personne ne trouverait plus cela anormal.
Clément RABARY
