Le portefeuille de Madagascar auprès de la Banque Africaine de Développement a augmenté de 10 millions d’Unité. En effet, il est aujourd’hui à 175 millions USD, contre 160 millions au départ, pour la période 2014-2016. « Cette augmentation est due à l’amélioration dans la gouvernance et dans la performance constatée par la Banque. Au cours du 1er trimestre de cette année, le taux de décaissement a été de 13,19% et le délai de décaissement de 5 jours contre plusieurs semaines auparavant. En gros, la performance a été bonne. Mais pour gagner plus, les dirigeants malgaches doivent annuler les choses qu’ils ne pourront pas réaliser. Cette année, la BAD prévoit d’octroyer un appui budgétaire à la Grande Ile. Le montant et les conditionnalités ne sont pas encore définis, mais une mission d’évaluation sera dans le pays en juillet 2015 et nous ferons notre possible pour débloquer le plus rapidement possible ces fonds », a affirmé le représentant résident de la BAD, Abdelkrim Bendjebbour, lors de la rencontre trimestrielle avec la presse, hier à Ankorondrano.
Risque de retrait. L’année dernière, Madagascar devait déjà recevoir des aides publiques au développement. Mais le déblocage des fonds n’a été effectif qu’au début de cette année, à cause d’un retard de réalisation d’engagements par la partie malgache. « Nous avons choisi les conditionnalités les plus softs pour Madagascar. Mais leur réalisation a encore pris du retard. Il ne s’agissait que la réalisation de vote auprès du Parlement et d’approbation de textes en Conseil de ministres. Cependant, on peut dire que le décaissement de l’appui est une bouffée d’oxygène pour l’Etat Malgache », a indiqué le représentant résident de la BAD. Par ailleurs, le pays doit maintenir la stabilité, a-t-il ajouté. « Madagascar ne peut pas entrer dans une nouvelle crise, suite à la longue crise qui a déjà laissé des séquelles. Tous les programmes doivent être approuvés par le Parlement. La dissolution de l’Assemblée nationale pourrait constituer un blocage ». A noter que plusieurs appuis sont aujourd’hui attendus des bailleurs de fonds et de nouveaux accords sont en cours d’examen. Madagascar aura beaucoup à perdre, en cas de mauvais signal émis à ses partenaires techniques et financiers.
Antsa R.