Trois pickpockets, armés de bout de fer et d’armes tranchantes ont sévi du côté du rond-point menant vers Itaosy. Cette fois-ci, leur cible était un automobiliste.
Il est seulement 18 heures. Des gens se mettent à courir dans tous les sens, le long de cette portion de route d’Andohatapenaka, comme si quelqu’un ou quelque chose les pourchassait. Évidemment, tout le monde –ou presque – savait qu’une fois la nuit tombée, cette partie de la ville demeure le lieu de prédilection des bandits de tous genres. Comme ce qui s’est produit dans la soirée de samedi dernier. Dans sa voiture, coincée dans un embouteillage monstre, le chauffeur n’a pas pu faire grand-chose, quand les trois gars ont forcé la portière. Aux dires des témoins, des agissements ont été remarqués autour de la voiture, mais personne n’avait eu le courage d’intervenir. Brandissant leurs armes, ces bandits ont menacé le conducteur. On ne sait pas ce qui s’est réellement passé dans le véhicule, ajoute un autre témoin de la scène. Probablement, la personne à bord, un homme assez costaud, a voulu riposter contre ses agresseurs mais en vain. A seulement trois contre un, la chance que la victime sorte indemne était terriblement mince. Avec une jambe cassée, de multiples contusions ainsi que des blessures assez profondes sur tout le corps, il a été transporté d’urgence à l’hôpital. Les malfrats ont disparu dans les ruelles du quartier, emportant avec eux leur butin. Ces derniers temps, cette pratique d’attaquer les usagers de la route est, de surcroit, devenue l’une des techniques favorites des petits malfrats de la capitale. Les conducteurs empruntant l’axe des 67ha, Ampasika, Andohatapenaka, la route Digue, jusqu’à Soarano et Analakely, en ont déjà fait les frais.
m.L