
De 20 dollars en 2007, lors de la phase de construction de l’usine d’Ambatovy, le livre du nickel est passé à 6 dollars en fin 2014.
Le cycle haussier qui a duré pratiquement une décennie a prix fin. Les cours des métaux précieux tombent actuellement au plus bas. Et aucune grande entreprise minière n’est épargnée. La preuve, QMM le géant de l’Ilménite serait actuellement en train de réduire de moitié ses activités. La situation n’est pas meilleure du côté d’Ambatovy qui devient impuissant face à la baisse vertigineuse des cours du nickel qui est actuellement vendu à 6 USD le livre sur le marché international. Un cours extrêmement bas que la rentabilité n’est plus au rendez-vous puisque les charges de production sont maintenant en passe de dépasser les prix de vente. Une situation catastrophique qui fait qu’Ambatovy envisagerait sérieusement, à l’heure actuelle de réduire ses coûts pour survivre.
Survie. Une réduction des charges qui touche, selon nos informations le maximum de domaines possibles afin d’assurer la continuité des activités de la compagnie. Et cette réduction des coûts est destinée à préserver les intérêts des travailleurs de l’entreprise, pour qui, seul le maintien en activité du gisemente et de l’usine, constitue la garantie de survie. Et c’est justement par ce souci de survivre que l’instance dirigeant d’Ambatovy envisage sérieusement cette réduction des charges. Une coupe qui pourrait viser, les salariés d’Ambatovy qui ont toujours vécu nettement mieux que les autres salariés puisque le collaborateur malgache d’Ambatovy dispose d’un salaire brut moyen estimé à un peu plus de 1,8 millions Ariary. Un salaire qui prouve que les ressources humaines sont considérées comme les principaux éléments-clé de l’entreprise. Raison pour laquelle d’ailleurs Ambatovy a toujours octroyé des avantages à ses collaborateurs. Pour ne citer entre autres que les diverses indemnités, les aides et appuis pour des prêts immobiliers à taux zéro.
Zones sensibles. Des avantages qui n’ont, pour autant pas empêché à une poignée d’individus de provoquer les troubles qui ont secoué récemment l’ensemble de l’exploitation puisque les quelques dizaines de grévistes avaient perturbé le bon fonctionnement de l’unité dans certaines zones les plus sensibles, notamment dans l’unité de production de Toamasina. Des perturbations qui ont provoqué des pertes se chiffrant à des dizaines de milliers de dollars. Sans compter l’image de marque d’un collaborateur de Dieu. En tout, depuis cette crise, la situation financière d’Ambatovy s’est aggravée et cela pourrait déboucher à l’inévitable réduction des coûts pour la survie de la compagnie. Un passage obligé en somme.
R.Edmond