Marc Ravalomanana fait double jeu pour certains observateurs politiques.
Contrairement à Andry Rajoelina et au Pr Zafy Albert, Marc Ravalomanana a été parmi les principaux artisans et bénéficiaires des résolutions des assises nationales d’Ivato. Il a obtenu la levée du décret portant son assignation à résidence fixe. En contrepartie, Marc Ravalomanana n’a raté aucune occasion pour faire savoir qu’il soutient le régime en place. Lors de sa visite à la Foire Internationale de Madagascar (FIM), il s’est pour la énième fois engagé à s’abstenir de tout acte susceptible de déstabiliser le pays. Son engagement a rassuré les bailleurs de fonds et les investisseurs privés internationaux qui veulent venir à Madagascar. Des ambassadeurs étaient venus à Faravohitra pour solliciter la contribution de l’ancien président au maintien de la stabilité politique dans le pays.
21 députés sur 21. Soudainement, une motion de déchéance a été votée à l’Assemblée nationale par 121 députés. Les 21 élus TIM font partie de ces 121 députés. Interrogés sur cette situation, des députés de l’ancien parti majoritaire ont expliqué qu’ils avaient agi de leur propre volonté, sans avoir reçu des consignes de leur patron politique. Bon nombre d’observateurs n’y croient pas cependant tel qu’on connaît Marc Ravalomanana et l’attitude de ses partisans qui n’ont jamais osé prendre des initiatives sans se référer à « Dada ». Pour certains analystes politiques, Marc Ravalomanana fait double jeu. Reste à savoir jusqu’à quand il peut agir ainsi. A en croire les explications de ses proches collaborateurs, l’ancien président a choisi de se taire. Il éviterait en même temps toute erreur de stratégie qui pourrait lui coûter cher. En tout cas, la marge de manœuvre de Ravalomanana est restreinte. Il n’a le choix que de jongler entre sa situation vis-à-vis de la loi et son succès politique.
R. Eugène