L’ancien président opte pour la signature d’un « Pacte de stabilité » entre la Présidence et l’Assemblée nationale.
« Le peuple malgache ne supportera pas une nouvelle crise. Que ce soit une déchéance du président de la République, ou une dissolution de l’Assemblée nationale, les résultats resteront les mêmes. Ils auront certainement des effets néfastes pour le pays ». C’est l’avis de l’ancien président, Marc Ravalomanana par rapport à la situation politique actuelle engendrée par le conflit entre le président Hery Rajaonarimampianina et l’Assemblée nationale. Face aux risques que pourrait provoquer ce bras de fer, le président du parti Tiako i Madagasikara lance un appel au dialogue à l’endroit des deux Institutions concernées. Aussi. « Dada » propose-t-il la signature d’un « Pacte de stabilité » entre la Présidence et la Chambre basse. Un pacte qui, selon ses dires, aura force de loi et incitera les deux parties à laisser de côté les intérêts personnels et à mettre en avant les intérêts supérieurs de la Nation. « L’objectif étant de trouver un consensus pour instaurer un climat politique apaisé et stable », a-t-il déclaré. En quelque sorte, afin d’éviter une nouvelle crise, Marc Ravalomanana propose la signature d’une nouvelle « Feuille de route » entre les protagonistes. Pour débloquer la situation, l’ancien exilé d’Afrique du Sud se positionne en médiateur. Dans ce sens, il a déjà rencontré le président Hery Rajaonarimampianina, le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy et les députés. Tous auraient exprimé leur volonté de revenir à la table des négociations.
Solidarité parlementaire. La question est de savoir si les ambassadeurs et les membres du Corps diplomatique et consulaire résidant dans la Grande Ile qui l’ont rencontré dans le courant de la semaine, ont incité le numéro Un de l’Empire Tiko à faire cette déclaration. En effet, au cours de cette conférence de presse organisée dans sa résidence à Faravohitra, Marc Ravalomanana a confirmé que mis à part l’Ambassadeur des Etats-Unis, il a également eu une entrevue avec entre autres, les représentants de l’Union européenne et ceux de l’Union Africaine. Lundi soir, l’ancien président a tenu une réunion avec l’Ambassadeur d’Allemagne, celui de l’Union européenne, celui de la Norvège et le Représentant résidant de l’UNICEF. Hier, le président national du TIM a démenti son implication dans ce projet de destitution du président Hery Rajaonarimampianina. « Je tiens à préciser que je ne suis pas derrière cette motion de déchéance », a-t-il soutenu. Il, c’est Ravalo qui a également expliqué la raison pour laquelle les députés TIM ont signé la proposition de mise en accusation du président de la République. « Les députés ont signé cette requête par respect pour la solidarité parlementaire », a-t-il soutenu. Et lui d’ajouter au passage que les parlementaires ont lancé cette procédure en réponse à une menace de dissolution pesant à leur encontre. En quelque sorte, « Dada » estime que cette affaire a été déclenchée par une mauvaise gestion de la communication lors des assises nationales d’Ivato. Selon ses dires, « contrairement à ce qui a été véhiculé, les résolutions ont prévu une restructuration et non une dissolution des Institutions ».
Davis R
