
Une trentaine de stands ont été érigés afin d’exposer les différentes initiatives des acteurs locaux visant à gérer d’une manière rationnelle les ressources naturelles.
« Sept milliards de rêves, une seule planète, consommons avec modération». Tel était le thème choisi dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement (JME) qui a eu lieu la semaine dernière à Manakara. « Il faut ainsi consommer d’une manière durable les ressources naturelles en prenant des mesures et en cherchant des alternatives disponibles pour satisfaire les besoins de la population, étant donné que son bien-être et son développement économique en dépendent », a soulevé le ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts, Beboarimisa Ralava, lors de cette cérémonie.
Actions positives. En effet, « avec la croissance démographique et le mode de production et de consommation actuelle, ces ressources naturelles disponibles ne suffiront plus pour les générations futures. A titre d’illustration, on aura besoin de trois planètes pour satisfaire les besoins de 9,6 milliards d’habitants en 2050, si on restera avec le mode de production et de consommation actuelle », a-t-il précisé. Dans le cadre de la célébration de cette JME, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement a toujours encouragé la vulgarisation des actions positives pour l’environnement, afin que chaque individu devienne un agent de changement. En outre, un thème lié à la préservation de l’environnement a été choisi pour chaque année faire l’objet de sensibilisation et de conscientisation du public face aux enjeux relatifs à la protection de l’environnement. Cette fois-ci, la consommation durable des ressources naturelles est mise en avant.
Forte dépendance. Pour le cas de Madagascar, la grande majorité de la population pauvre exploite des ressources naturelles de façon quotidienne sous forme d’énergie, de nourriture et d’habitation, entre autres, pour pouvoir survivre. A part leur sensibilisation et conscientisation, des mesures alternatives leur doivent être proposées afin qu’ils ne puissent plus avoir une forte dépendance en ces ressources naturelles épuisables et souvent non renouvelables. Pour ce faire, plusieurs activités ont été organisées, pendant deux jours, dans le cadre de la célébration de cette Journée Mondiale de l’Environnement. On peut citer entre autres, l’organisation d’une « question pour un champion » en ciblant les élèves de niveau secondaire, la tenue d’une conférence-débat sur le thème de production et consommation durable des ressources naturelles sans oublier les rencontres sportives pour les jeunes de Manakara.
En synergie. Par ailleurs, une trentaine de stands ont été érigés pour exposer les différentes initiatives des acteurs locaux visant à gérer d’une manière rationnelle les ressources naturelles disponibles sur place. On peut citer, entre autres, la présentation des sacs faits à partir des fibres végétales par les épouses des agents pénitentiaires servant d’alternatives aux sachets en plastiques, qui fait maintenant l’objet d’interdiction sur le marché. Les foyers améliorés et les fours solaires y ont été également exposés afin d’aider les ménages à réduire la dépendance liée à l’utilisation de charbon et des bois de chauffe pour l’énergie domestique. Le bambou et ses produits dérivés y ont été également à l’honneur, car cette espèce de plante à croissance rapide contribue fortement à la réduction de la pression exercée sur les ressources forestières. En fait, « il faut mettre en synergie les actions de préservation de l’environnement et de développement socio-économique car cela garantit la promotion et le développement du système de production et de consommation durable à Madagascar », a réitéré le ministre Beboarimisa Ralava. En marge de cette cérémonie, celui-ci a remis au nom du ministre de la Santé, 250 flacons de collyre au profit de la population de Vatovavy Fitovivany face à l’épidémie de la conjonctivite sur place.
Navalona R.