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samedi, juillet 19, 2025
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Ambatovy : 8 000 emplois conservés malgré le chômage technique

Les cours du nickel continue de baisser.
Les cours du nickel continue de baisser.

Un chômage technique n’est pas un licenciement, ni un arrêt définitif du travail, mais une suspension de contrat de travail sur une durée déterminée.

Tout n’est pas perdu pour Ambatovy. L’on apprend en effet qu’environ 8 000 emplois sont encore conservés au sein de  la compagnie minière qui a fait rappelons-le, l’objet d’une décision de mise en chômage technique pour cause de difficulté financière, due, elle-même à une baisse très importante du cours du nickel sur le marché international.

Chance de reprise. Mais tout n’est pas fini puisque, par définition le chômage technique est une mesure temporaire qui peut concerner seulement une partie des travailleurs. Le code du travail malgache sur lequel est basée cette décision de mise en chômage technique  parle d’un délai de 6 mois. La mesure est, d’ailleurs considérée d’extrême pour Ambatovy  qui cherche à tout prix à préserver les intérêts des employés, surtout nationaux. Sur ce point d’ailleurs, si des contrats de certains expatriés sont clôturés, ceux des nationaux sont simplement suspendus et  pourront du coup être repris dès que la situation d’Ambatovy retourne à la normale. Une chance de reprise en somme pour ces employés qui, durant la situation normale vécue par la compagnie minière, sont habitués à des conditions de travail très avantageux, avec notamment  un salaire moyen de 1,8 millions d’ariary.

Transfert progressif. En tout cas, si Ambatovy reprend prochainement avec sa situation normale, les dirigeants de la compagnie poursuivront leur politique de transfert progressif des tâches vers les compétences nationales. Une option qui aide d’ailleurs la compagnie à réduire ses coûts. Une réduction des coûts qui commence déjà avec la diminution des dépenses en carburants, en vols et en locations immobilières…En somme, l’avenir d’Ambatovy n’est pas complètement compromis, mais la reprise réelle dépend avant tout du retour à la hausse des cours du nickel qui, pour le moment ne cesse de dégringoler. Une dégringolade consécutive à un certain nombre de faits. Pour ne citer, entre autres, que le recul de la production européenne de l’inox. Ou encore l’effondrement des ventes de nickel en Chine. Depuis le début de l’année, les exportations vers l’Europe ont déjà diminué de près de 15 %. Or, les stocks de nickel raffiné actuellement dans les entrepôts agréés par le London Metal Exchange atteignent un niveau record, à plus  de 435 000 tonnes. On parle d’une augmentation des stocks de plus de 50% en un an, probablement abreuvés par des stocks non réglementés en Chine.  Bref, en attendant mieux en matière de cours du nickel, Ambatovy est obligée de sauver les meubles pour ne pas tomber dans les gouffres et espérer reprendre, ultérieurement. Dans tous les cas, malgré la crise et pour préserver l’intérêt de l’ensemble des travailleurs, les dirigeants d’Ambatovy ont le mérite de tout faire pour garder une partie des emplois et plus tard retrouver les perdus.

R.Edmond.

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