Plus de 500 employés d’Ambatovy à Toamasina sont mis au chômage technique. Ceci a touché les travailleurs permanents de l’usine. Il a été appris que les sous-traitants ont aussi dû se séparer d’un bon nombre de leur personnel. Le problème financier au sein de la compagnie minière est évoqué pour expliquer cette décision. En fait, 90% de la masse salariale sont affectées aux salaires des expatriés. Ces derniers n’ont pourtant constitué que les 15% des agents de la société. « Avec le salaire d’un expatrié, on peut payer une trentaine de salariés locaux à compétence et tâche égales », ont laissé entendre les membres des syndicats des employés de la compagnie. Ils l’ont affirmé lors d’une conférence de presse : la décision de Sherritt International est incompréhensible au niveau local. D’autant que les autorités malgaches sont restées les bras croisés face à la situation. D’entrée, les ministres du Travail d’un côté et celui de l’Industrie de l’autre ont prôné l’intérêt supérieur de la nation pour mettre fin à la dernière grève des employés du site d’usine. Néanmoins, les accords et les conventions signés ne sont pas suivis à la lettre, selon les employés de l’usine. Dernièrement, les employés mis au chômage technique ont été expulsés hors du périmètre de l’usine. Ainsi, « l’avenir des jeunes actifs de Madagascar est vilipendé car la société n’a recruté dans le temps que les meilleurs et les compétents puis brocardé dans la mesure où certains des employés ont dû ôter leurs tenues de travail sans vêtements de rechange, de quoi les couvrir de honte », ont conclu les membres des syndicats leur intervention.
Jean – Claude STEVE
