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dimanche, juillet 27, 2025
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Ambassadeur du Japon : Contre la suspension des institutions élues

L’ambassadeur du Japon n’est ni pour la déchéance du président de la République, ni pour la dissolution de l’Assemblée nationale.
L’ambassadeur du Japon n’est ni pour la déchéance du président de la République, ni pour la dissolution de l’Assemblée nationale.

Craignant des troubles qui risquent de compromettre la stabilité politique à Madagascar, SEM. Ryuhei Hosoya lance un appel à la raison basé sur le dialogue.

Le Japon ne fait pas exception. En effet, après les Etats-Unis, la France et l’Union africaine, le Japon prône la stabilité devant la tentative de déchéance contre le président de la République Hery Rajaonarimampianina. Lors d’un entretien qu’il a accordé hier à Ivandry, l’ambassadeur Ryuhei Hosoya a clarifié la position de l’Etat qu’il représente. « En solidarité avec le peuple malgache, le Japon soutient fermement le pays et les institutions élues démocratiquement. Avec la situation socio-économique encore critiquée par les cinq années de crise, les institutions ainsi élues sont trop précieuses pour être prématurément suspendues. », souligne-t-il. Selon l’ambassadeur du Japon, les progrès qui ont été réalisés à ce jour, et les travaux en cours visant aux nouveaux progrès doivent être préservés avec ténacité et patience.

Appel à la raison. En tant que membre du GIS-M, le Japon a réitéré l’appel à « la prise de responsabilité de toutes les parties prenantes afin d’assurer la stabilité politique, gage de tout développement économique : « Nous laçons un appel à la raison, au calme et à l’apaisement basé sur le dialogue. Nous avons confiance en la sagesse de tous à privilégier la stabilité durable dans le vrai respect de l’intérêt général du peuple malgache. Nous continuons à suivre de près la situation. » Sur la décision du président Hery Rajaonarimampianina d’annuler ses déplacements au Japon, l’ambassadeur Ryuhei Hosoya de réagir : « Nous comprenons parfaitement la décision du président de la République de reporter sa visite officielle au Japon. Dans les circonstances difficiles, c’était une décision sage et louable reflétant son sens profond de responsabilité en sa qualité de chef d’Etat. »

Depuis 50 ans. SEM. Ryuhei Hosoya d’ajouter : « Cette visite aurait été une occasion depuis 50 ans qu’un président malgache ait été en visite officielle bilatérale au Japon. Elle aurait dû élargir et créer de nouveaux horizons pour les relations nippo-malgaches, qui en retour, aurait contribué à la stabilité et au développement à long terme de Madagascar. Son report n’est qu’un petit recul passager dans le contexte de notre relation à long terme. Cette invitation qui reste en vigueur démontre notre solidarité avec Madagascar et notre volonté de soutenir sa stabilité politique, non seulement par les mots, mais à travers cette action au plus haut niveau de l’Etat. » En fait, le Japon craint une instabilité politique à Madagascar après la tenue des présidentielles de 2013. A rappeler qu’un groupe d’investisseurs japonais vient d’effectuer une mission de prospection à Madagascar après avoir constaté l’amélioration du climat des affaires dans le pays.

Recueillis par R. Eugène

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