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dimanche, juillet 20, 2025
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Transport maritime : L’Advanced Cargo Declaration signée en catimini

L’Advanced Cargo Declaration, contestée par le secteur privé.
L’Advanced Cargo Declaration, contestée par le secteur privé.

Le secteur privé va remettre en cause l’application de cette procédure supplémentaire qui va encore engendrer des dépenses.

La liste des contestataires du régime Hery  Rajaonarimampianina va-t-elle s’agrandir ? Même si le secteur privé n’est pas nécessairement enclin à faire de la politique, leur position  sur certains aspects de la vie du pays  influe toujours sur le contexte  politique général. Et leur opposition déclarée contre l’application de  la nouvelle procédure portuaire dénommée Advanced Cargo Declaration  (ACD) risque de ternir davantage l’image du régime actuel déjà mis à mal par le vote de déchéance  des députés.

Inutile. L’Advanced Cargo Declaration, rappelons-le, est une procédure de vérification maritime. Mais d’après les professionnels du secteur, sa mise en place est inutile dans la mesure où il y a déjà le Bordereau de Suivi de Cargaison qui est déjà applicable à toutes les importations. Ce qui n’a pour autant pas empêché le gouvernement à  recourir à l’ACD. L’on apprend en effet que Jean Codo, le patron d’ATPMS, l’entreprise qui a décroché le marché suite à un appel d’offres, dont la transparence n’a pas fait l’unanimité, était récemment de passage à Madagascar où il a signé avec les autorités concernées, au niveau du ministère des Transports, le contrat de mise en place de cette procédure. En somme l’Advanced Cargo Declaration a été tout simplement signée en catimini. La personnalité de Jean Codo  constitue-t-elle un des facteurs qui a incité les responsables à  ne pas trop médiatiser cette signature qui va pourtant entraîner des dépenses supplémentaires.  « Des articles parus sur le web et dans la presse africaine notamment, parlent du mal de Jean Codo  et de son entreprise ATPMS,  dans des contrats passés avec des Etats africains », selon un haut responsable d’un groupement de patronat.

Frais supplémentaires. En tout cas, le secteur privé malgache n’entend pas se laisser faire et envisage de contester cette procédure. « Pas question pour nous de payer des frais supplémentaires, surtout en ce  moment  où les entreprises traversent déjà énormément de difficultés » selon toujours ce responsable de groupement d’entreprises. Justement, la prochaine étape pour le secteur privé est de porter cette affaire en discussion auprès de la plate-forme de dialogue public-privé, une entité  censée connaître et protéger au mieux les enjeux et les intérêts des opérateurs économiques. Apparemment, l’Advanced Cargo Declaration risque de devenir une affaire à suivre.

Recueilli par Antsa R.

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