
L’ancien ministre prend acte de la déclaration du chef de l’Etat d’après qui « tout un chacun devrait tirer les leçons de ce qui vient de se passer ».
Pierrot Rajaonarivelo estime qu’ « il importe de rétablir la confiance entre le Président de la République et l’Assemblée nationale ». A cette fin, il attend « un signal fort de part et d’autre ». Parlant à titre personnel et non pas au nom de son parti, le numéro Un du MDM remet sur le tapis l’article 54 de la Constitution pour dire « pourquoi le Président de la République ne redonnerait-il pas à l’Assemblée nationale, la présentation du Premier ministre ». A charge pour les députés qui avaient voté la résolution de déchéance de prouver qu’ils sont bien au nombre de 121 et de dégager un consensus. « En vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, il appartiendra au Président de faire de larges consultations qui vont des forces vives de la Nation aux partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, en passant par la société civile, le milieu confessionnel et le FFM qui est encore en place jusqu’à preuve du contraire ». Pierrot Rajaonarivelo de réitérer que « les consultations devraient être menées de manière la plus exhaustive et représentative possible ».
Majorité consolidée. Quant à la Chambre basse, « Tonton Sola » pense qu’« elle devrait pour sa part, assurer une majorité consolidée pour le Président de la République et procéder à la recomposition ou à la restructuration du bureau permanent qui porte encore les stigmates de la destitution controversée de Christine Razanamahasoa ». A son avis, la reconduction de l’actuel président n’est pas exclue, du moment que le règlement intérieur est respecté. Concernant le « pacte de responsabilité » contenu dans l’article 5 de la décision de la HCC, l’ancien ministre des Affaires Etrangères de faire remarquer que « cela suppose à la fois des devoirs et des obligations qui sont d’ailleurs prévus par la Constitution ».
Assemblée constituante. A propos justement de la loi fondamentale, Pierrot Rajaonarivelo est pour « l’institution d’une Assemblée constituante différente de l’actuelle Assemblée nationale ». En revanche, il ne considère pas comme prioritaire, la tenue d’élections présidentielles anticipées comme le réclame l’Alliance Républicaine de Madagascar (ARMADA). A son avis, « la priorité à très court terme est la mise en place d’un « fiaraha-monina vaovao », d’un nouveau projet de société et d’une nouvelle Constitution dont l’élaboration partirait de la base jusqu’au sommet ». Des Fokontany au niveau national, en passant par les Communes, les Districts, les Régions et les Faritany. « Cette nouvelle Constitution pourrait être soumise à référendum en 2017 et servir pour le prochain mandat présidentiel », explique l’ancien candidat à la magistrature suprême. Sans annoncer déjà s’il sera encore de la course en 2018.
Propos recueillis par R. O



