Les habitants entre Mahitsy et Farahantsana n’ont plus accès à l’électricité de la Jirama, depuis le 10 juin dernier. Les opérateurs économiques de la zone dénoncent une incompétence du nouveau responsable auprès de la Jirama.
La période d’avant-fête est souvent très chargé pour les opérateurs à Mahitsy, district Ambohidratrimo, et ses environs. En effet, ces exploitants se spécialisent dans les activités agricoles, l’élevage, et d’autres activités de production dérivées. « Certains d’entre nous subissent des pertes liées au problème de conservation. Il n’est pas rare qu’un producteur de yaourt dispose d’un stock d’une valeur de 200 000 Ariary à lui seul. Et pourtant, ils sont nombreux. Une des victimes utilise également deux couveuses. Chacune de ces machines a une capacité de 2 000 œufs. Imaginez les pertes qu’elle subit, sachant qu’un œuf qui peut éclore coûte 1 000 Ariary. Et ces victimes ne sont pas seules, outre les milliers d’habitants, des usines de transformation et de production ne peuvent plus fonctionner. La situation est grave et les usagers ont même pensé à faire un meeting, mais pour l’heure, nous faisons appel aux responsables pour voir de près cette situation désastreuse », a témoigné Pascal Rabearisoa, un représentant des opérateurs de Mahitsy.
Ignorés. Certes, avec les difficultés financières qu’elle traverse, la Jirama a du mal à gérer ce genre d’incident qui se multiplie davantage. D’après les explications, la coupure à Mahitsy serait causée par une défaillance du transformateur, qui doit être remplacé. Pour le responsable auprès de la Jirama, les interventions ne pourront se faire qu’après le 26 juin, faute de moyens. Ce qui n’arrange pas le cas des opérateurs qui reçoivent plusieurs commandes à l’occasion de la période de fête. « Outre les manques à gagner, nous avons évoqué nos pertes. Mais la Jirama a simplement répondu qu’il faut appeler un huissier pour les constater, alors que les produits avariés ont tous été jetés », affirme Pascal Rabearisoa. D’après ces dires, ce genre de problème ne s’est jamais produit avant la nomination d’un nouveau responsable de cette zone, auprès de la Jirama.
Antsa R.