A la cérémonie d’ouverture de la réunion des bureaux Afrique du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement), le président de la République Hery Rajaonarimampianina a appelé hier dans la matinée les partenaires techniques et financiers à soutenir de manière concrète la mise en œuvre du Programme national de développement (PND). En effet, on peut dire que le redémarrage du développement après la longue crise dépend essentiellement des contributions des bailleurs de fonds. Apparemment, le PND est prêt à être appliqué. Indépendamment des difficultés politiques conjoncturelles, ce plan ambitieux table sur des taux de croissance de 5 % en 2015, 7 % en 2016 et plus de 10 % à partir de 2017. Son objectif principal est d’aboutir à la construction d’un « Madagascar fort, une Nation moderne et prospère ». Le PNUD se dit disposé à apporter son appui à Madagascar en vue d’une prochaine Table ronde des bailleurs, ainsi que pour la préparation du budget à moyen terme fondé sur les objectifs de développement durable.
Consolider la paix
Cette réunion internationale du PNUD-Afrique qu’a l’honneur d’abriter Madagascar cette année voit la présence d’Helen Clark, Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies et Administrateur du PNUD. Elle a affirmé que le PNUD entretient une relation très forte avec Madagascar. A preuve, le PNUD travaille étroitement avec le gouvernement pour finaliser les derniers critères pour le Fonds de consolidation de la paix auquel le pays vient de bénéficier bien qu’il ne sorte pas d’un conflit armé. Ces critères touchent la réforme de la justice, du secteur et de la sécurité, de la réconciliation nationale et de l’emploi des jeunes. On se rappelle que le Président de la République a plaidé pour l’obtention de ce fonds à la tribune des Nations Unies. Sa plaidoirie a apparemment fini par porter des fruits. Le Fonds pour la consolidation de la paix de l’ONU devrait recevoir des contributions à hauteur de 73 millions de dollars. Ce fonds sera vraiment indispensable pour un pays qui envisage de réussir la réconciliation nationale comme le nôtre. Les derniers conflits politiques institutionnels ont encouru le risque de mettre sur la touche le président de la République par une requête en déchéance déposée par l’Assemblée nationale. La motion a échoué parce que la Haute Cour Constitutionnelle l’a trouvée non fondée. Sa réussite aurait entraîné le pays vers une instabilité grave alors que l’on vient à peine, à travers des élections démocratiques, d’entamer la route de la sortie de crise. Le partenariat PNUD-Madagascar est en train de sauver le pays si le fonds de consolidation de la paix est acquis. Mais encore faut-il qu’il soit géré dans la bonne gouvernance pour produire des effets efficaces conformes aux aspirations de la population.
Zo Rakotoseheno