L’héritier du leader charismatique du Monima a de qui tenir en termes de « fitiavan-tanindrazana », tout en ayant un plus sur le plan international.
« Je ne suis pas complexé d’être Malgache ni d’être patriote », déclare l’héritier de Monja Jaona. « En tant que chef de parti et homme d’Etat, mon rôle est de défendre les intérêts des Malgaches », explique Monja Roindefo. Une position qui s’inscrit d’ailleurs dans la suite logique de la consultation populaire axée sur le thème « Que faire face à la situation actuelle ? » qui s’est déroulée le 6 juin dernier à l’Espace Vatomanga. L’occasion pour les 500 participants représentatifs des différentes classes sociales de marteler qu’« un Etat souverain doit, à tout prix, protéger les intérêts du peuple afin de préserver le contrat social ».
Dialogue politique. Compte tenu de son parcours personnel et professionnel, l’ancien Premier ministre n’ignore pas toutefois « les enjeux internationaux et de développement à Madagascar » tel qu’il a été du reste exposé le 23 mars dernier à l’hôtel Ibis Ankorondrano lors de l’atelier de préparation du « Sommet national des citoyens ». Une autre journée de réflexion élargie à 700 personnes devait ensuite se tenir le 13 juin au Pic Vert où il a été mandaté par l’assistance afin de répondre aux diverses questions et présenter les démarches à suivre pour ce « dialogue politique ». (Lire communiqué en page 14)
Aung San Suui Kyi. Il, c’est évidemment Monja Roindefo qui salue le geste du Premier ministre grec Alexis Tsipras qui s’est engagé à honorer les dettes de son pays quand bien même il ne les aurait pas contractées lui-même. Une attitude responsable qui est conforme au principe de la continuité de l’Etat et du respect des engagements pris, selon l’ancien PM malgache qui enchaîne dans la foulée que « la communauté internationale se trompe de Aung San Suui Kyi à Madagascar ». S’il fait référence à la Birmane, prix Nobel de la Paix, c’est pour réitérer le caractère incontournable du dialogue politique afin d’assurer la stabilité. Il pense effectivement que « la décision de la HCC n’est pas suffisante pour asseoir la stabilité dans le pays ».
Propos recueillis par R. O
