
La réunion d’hier des 13 sections qui composent la Ligue d’Analamanga, ainsi que des présidents des Ligues régionales réunis par leur association sur le problème de la pose du terrain synthétique de Mahamasina, a été houleuse. Tout simplement parce que dans leur colère, ils n’hésitent pas à pointer du doigt le Président Rajaonarimampianina mais surtout le ministre des Sports, Anicet Andriamosarisoa. Même le président Ahmad n’a pas été épargné. Récit du président de la Ligue d’Analamanga, un Tota Rakotoarimanana pris entre le marteau et l’enclume.
Midi Madagasikara : Le monde du football condamne l’immobilisme de l’Etat sur la pose du terrain synthétique à Mahamasina et le fait savoir. Qu’en est-il exactement ?
Tota Rakotoarimanana : « Ce n’est pas aussi simple. Car l’affaire touche au plus haut point tous les amoureux du football qui ne comprennent pas pourquoi on refuse ce cadeau offert par la FIFA et qui ne nous coûte rien alors qu’au bout il y a tout l’avenir du football. »
Midi : Et vous vous êtes dit exactement quoi au cours de cette réunion où on a aussi vu la présence des autres présidents des ligues régionales.
T.R. : « Les présidents des ligues, c’est moi qui les ai appelés en ma qualité de président de l’Association des Ligues de Madagascar car ces hommes sont aussi concernés que la Ligue d’Analamanga qui n’est en fait que de nom, puisque la majorité des joueurs de notre élite provient de toutes les provinces malgaches. C’est donc une affaire de tous les Malgaches.
Pour revenir à votre question, on s’était réuni hier pour adopter de la conduite à tenir devant cette situation très alarmante car personne n’admet qu’on refuse l’offre de la FIFA ainsi que le fait de déplacer le projet dans un autre lieu dans la mesure où cette pelouse est mieux utilisée en restant dans la capitale où se trouvent l’écrasante majorité des joueurs qui composent les équipes nationales, hommes comme dames. Et si on ajoute le fait que les nôtres évoluent sur un autre registre avec une pelouse bien faite comme cela a été le cas au dernier Cosafa Cup, alors le choix ne devait pas se discuter surtout que Tana devait accueillir un groupe de la CAN 2017 des moins de 17 ans. »
Midi : Mais dans le cas d’un refus, pensez-vous qu’il y aura cette CAN qui risque de devenir un… CANular ?
T.R. : « C’est ce qui est grave et croyez-moi que même le Président Ahmad n’a pas été épargné au cours de cette réunion où il y avait aussi les membres des clubs de supporters. S’il le faut, tout ce beau monde descendra dans la rue pour revendiquer la pose du terrain synthétique à Mahamasina, puisqu’il sait que cela va encore servir au moins pour les 20 années à venir. Un très bon investissement en fait pour tout Madagascar. »
Propos recueillis par
Clément RABARY