
Le président de la République s’inspire déjà du futur pacte de responsabilité en remettant les députés à leur place.
La tension semble être de retour entre le président de la République et les députés frondeurs qui viennent de former une « Nouvelle Majorité Parlementaire » ou NMP. Une nouvelle tentative de rencontre entre les deux parties a été ratée hier. Le président Hery Rajaonarimampianina et les députés frondeurs ne seraient pas arrivés à s’entendre sur certains préalables. Le chef de l’Etat a profité hier de ses déplacements à Anosiala pour livrer ses points de vue. « Je ne peux pas transiger sur l’intérêt supérieur de la Nation. Ce n’est pas négociable. », a-t-il laissé entendre. Sur la nomination d’un nouveau premier ministre que certains députés essaient de faire croire depuis la mise en place de la NMP, le président Hery Rajaonarimampianina de mettre les points sur les « i » : « Le pouvoir de nommer le premier ministre revient uniquement au président de la République. Si la majorité des Malgaches réclame la nomination d’un nouveau premier ministre, je l’accepte. En tout cas, il faut discuter.»
Aux calendes grecques. La rencontre qui devrait se tenir hier entre le président de la République et les députés frondeurs est reportée aux calendes grecques. Hier à Anosiala, le chef de l’Etat n’a pas donné des explications quant à la tenue de cette rencontre. Du côté des députés, ils ont multiplié leur réunion hier à Tsimbazaza. Pour eux, la rencontre qui devrait aboutir à l’élaboration du fameux pacte de responsabilité prévu par l’article 5 de la décision n°24-HCC/D3 de la HCC, devrait se tenir à un endroit neutre, mais non pas à Iavoloha. Visiblement, le président de la République n’est pas partant à une nouvelle Feuille de route qui conduirait au partage de sièges au sein du gouvernement entre les différents acteurs politiques concernés. Or, les députés frondeurs essaient de faire prévaloir une logique selon laquelle le nouveau premier ministre doit être proposé par la majorité à l’Assemblée nationale. Force est cependant d’admettre que la logique des députés n’est pas forcément celle du président de la République.
R. Eugène