Des membres de syndicats sont venus en masse hier au tribunal Anosy, pour protester contre la mise en garde à vue du meneur de grève Rado Rabarilala. Une affaire qui fait suite à une plainte déposée par le secrétaire général du ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie.
« Il s’agit d’une grève qui a mal tourné. En enfermant un meneur de grève, les droits des syndicats sont bafoués. Nous avons déjà déposé une plainte contre l’Etat Malagasy au Bureau international du travail (BIT) ; et comme la situation s’aggrave aujourd’hui, nous avons émis un appel d’urgence », a déclaré hier Lalao Rasoamananoro, secrétaire générale du Fisemare (Firaisamben’ny sendikan’ny mpiasa malagasy revolisionera), lors d’une manifestation devant le tribunal Anosy. En effet, plusieurs syndicats dont ceux d’Air Madagascar, du Grand corps de l’Etat et de la Jirama, se sont mis à l’unisson pour protester contre l’emprisonnement du meneur de grève Rado Rabarilala. Rappelons que ce dernier a été mis en garde à vue, depuis samedi dernier, suite à une plainte pour sabotage économique, diffusion de fausses nouvelles et association de malfaiteurs, déposée par le SG du ministère des Transports.
Défense. Après une perquisition à son domicile à Talatamaty, et une enquête au parquet, Rado Rabarilala est toujours en garde à vue à la Police Economique Anosy, en attendant que l’enquête se poursuive ce jour à partir de 8 h 30, d’après les informations fournies. Pour sa part, l’avocat des grévistes, maître Willy Razafinjatovo, a avancé que la justice subit toujours des instructions et interventions pour faire taire ceux qui dénoncent les mauvaises pratiques des dirigeants. « Il s’agit d’un terrorisme d’Etat. Si on poursuit Rado Rabarilala pour association de malfaiteurs. Pourquoi ne pas arrêter tous les grévistes qui marchent avec lui ? », a indiqué maître Olala.
Antsa R.
