Suite à une série d’enquêtes et à une perquisition au domicile de Rado Rabarilala, le juge d’instruction a prononcé hier vers la fin de l’après-midi, la mise en liberté provisoire du meneur de grève de la compagnie Air Madagascar. Devant le tribunal à Anosy, 34 syndicats ont réclamé l’accélération des démarches pour le jugement de l’affaire concernant les grévistes d’Air Madagascar. « Peu importe les querelles et les différends entre les dirigeants et les syndicats. Poursuivre en justice et emprisonner des représentants de syndicats est un danger pour tous les salariés et tous les syndicats. C’est pour cela que nous sommes réunis ici. Le rôle des syndicats est de dénoncer les mauvaises pratiques dans la gestion d’une entreprise, et de protéger les droits des salariés. Il est aujourd’hui urgent que l’Etat règle les problèmes de tous les syndicats à Madagascar qu’ils viennent du secteur privé ou de l’Administration publique. Pour ce cas d’Air Madagascar, nous réclamons un verdict dans un bref délai », a annoncé Oliva Andrianalimanana, porte-parole des syndicats présents hier à Anosy lors du défèrement de Rado Rabarilala au parquet. Pour sa part, l’avocat des grévistes, maître Willy Razafinjatovo a informé que les cinq pilotes et le mécanicien convoqués à la Police Economique se sont enfin présentés suite à la convocation de samedi dernier, mais n’ont pas été reçus. « Cela prouve que l’on n’a rien à reprocher à ces personnes », a-t-il soutenu. De leur côté, les autres syndicats qui se sont alliés aux grévistes d’Air Madagascar ont indiqué que la libération de Rado Rabarilala devrait contribuer à apaiser la situation très tendue actuelle.
Antsa R.