Les membres de la Chambre basse ont décidé de former un front uni pour défendre la députée de Tana II.
Les Forces de l’ordre vont devoir passer outre la procédure légale si elles souhaitent boucler l’enquête concernant l’affaire Lanto Rakotomanga. En effet, les députés ont rejeté hier la « demande d’autorisation en vue d’une audition » que les éléments en charge de l’enquête ont envoyée auprès du Bureau permanent de l’Assemblée nationale. La décision a été prise presque à l’unanimité par les députés qui ont assisté à la séance plénière d’hier. Même les parlementaires pro-Rajaonarimampianina, en l’occurrence du député d’Antsimondrano, Jaona Elite, disent non à cet acharnement contre l’élue de Tana II. D’ailleurs, une commission d’enquête parlementaire a été mise en place à Tsimbazaza pour élucider les questions autour de la somme de 200 millions d’Ariary découverte dans la malle arrière du véhicule de cette dernière lors de son interpellation à Namontana. Pourtant, pour l’heure, les résultats des travaux effectués au niveau de la commission d’enquête parlementaire mise en place pour la somme de 17,3 milliards d’Ariary (90 milliards de Fmg) qui aurait été débloquée au niveau du Trésor public ne sont pas encore connus.
« Décision politique ». En quelque sorte, les députés ont décidé de former un front uni pour défendre Lanto Rakotomanga et pour désavouer la Brigade criminelle qui souhaite pourtant épingler tous ceux qui sont liés de près ou de loin à cette affaire. Quoi qu’il en soit, le bras de fer entre l’Exécutif et le Parlement est encore loin de son dénouement. Hier, les parlementaires ont haussé le ton contre le ministre de la Communication, de l’Information et des Relations avec les Institutions, Andrianjato Vonison qui a reconnu publiquement une « décision politique » derrière la non-retransmission en direct sur les médias publics du face-à-face Gouvernement – Assemblée nationale. « Le peuple ne devrait pas être tenu au courant des guéguerres politiques entre les dirigeants », estime le ministre. Une décision considérée du côté de Tsimbazaza comme de la « censure ». En retour, les députés envisagent d’interdire l’accès à l’Assemblée nationale des journalistes de la RNM et de la TVM lors de la cérémonie de clôture de la première session ordinaire qui aura lieu vendredi prochain. Les séances d’interpellation des membres du gouvernement, prévues reprendre à partir de ce jour sont également annulées.
Problème de trésorerie. De leur côté, les parlementaires pro-Rajaonarimampianina font pression sur le Bureau permanent et exigent des éléments d’éclaircissement sur la gestion du budget et la répartition des chèques carburants au sein de l’Assemblée nationale. De sources concordantes, cette Institution fait actuellement face à un problème de trésorerie. Depuis mi-juin, le transport du personnel est suspendu faute de carburant. Même topo pour l’approvisionnement en fournitures de bureau. Il convient également de noter que les députés ont décidé de mettre en place une commission d’enquête parlementaire sur la gestion d’Air Madagascar, de la JIRAMA et de la SIRAMA.
Davis R