La compagnie aérienne nationale Air Madagascar n’a pas pu encore trouver son envol après presque trois semaines de grève des employés. Face à cette situation, la plateforme des syndicats regroupant actuellement une quarantaine de syndicats tels que les syndicats de la Jirama, de l’ADEMA, d’Air Madagascar et de la CUA ainsi que le SEKRIMA et le FISEMARE, a lancé un ultimatum de 48 heures à l’Etat pour régler ce problème de la compagnie. « Si aucune action ne sera entreprise pour satisfaire nos revendications, des mesures drastiques seront prises par les syndicalistes car les droits syndicaux sont bafoués », a évoqué Oliva Andrianalimanana, le porte-parole de la plateforme des syndicats lors d’une conférence de presse hier à Andrefan’Ambohijanahary.
Décision irrévocable. Parmi leurs revendications, ces syndicalistes réclament l’annulation de toutes les plaintes déposées par la direction générale de la compagnie et le ministère des Transports à l’encontre des grévistes afin de poursuivre les négociations entre les parties prenantes. Ils demandent également l’annulation de la lettre de licenciement adressée par le ministère de la Fonction Publique aux quatre employés d’Air Madagascar y compris Rado Rabarilala. « En fait, ces employés licenciés constituent entre autres, un délégué du personnel, un membre du comité d’Entreprise et un président du syndicat. Or, d’après le Code de Travail dans ses articles 156 et 157, les procédures de leur licenciement ne peuvent être entamées sans l’avis de l’Inspection du Travail. Cette dernière a 45 jours pour donner son avis », a précisé le porte-parole. En outre, la plate-forme des syndicats revendique également le départ du ministre des Transports, du PCA et du DG de la compagnie Air Madagascar ainsi que du DG de l’ACM. « Il s’agit d’une revendication purement syndicale et non pas politique », d’après ses dires. Par contre, le ministre concerné, Ulrich Andriantiana, s’est demandé si cette action fait partie des droits syndicaux tout en soulevant qu’Air Madagascar est une société anonyme ayant une convention collective. Mais le Conseil d’Arbitrage statuera sur le problème de cette compagnie avec les grévistes ce jour devant le Tribunal du Travail à Anosy. Sa décision sera irrévocable, a-t-on conclu.
Navalona R.