Surpris. Les opérateurs le sont lors de l’adoption en Conseil des Ministres d’avant-hier du projet de Loi des Finances Rectificative pour 2015. En effet, « il y a eu une hausse du droit d’accises sur les boissons industrielles », a soulevé Noro Andriamamonjiarison, la présidente du GEM (Groupement des entreprises de Madagascar), toujours dans le cadre de la première réunion du Comité de pilotage de la plate-forme de dialogue entre l’Etat et le secteur privé hier. « Le taux de pression actuelle s’avère raisonnable mais l’augmenter avec la conjoncture qui prévaut dans le pays, est très mal venu », a-t-elle rajouté. En fait, le secteur privé se plaint qu’il n’a pas été souvent consulté lors de l’élaboration d’une telle Loi des Finances ou bien ses propositions n’ont pas été même prises en compte par l’Etat.
Révisées à la baisse. Lors du dialogue, le ministre de l’Industrie, Narson Rafidimanana, qui est le président du Comité de Pilotage, a répondu que le secteur privé peut encore apporter des modifications car cette Loi des Finances Rectificative sera encore soumise à l’Assemblée Nationale en vue de son adoption. Notons que le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana a évoqué lors des assises des PME organisées dernièrement à l’Hôtel Carlton, que les prévisions de recettes fiscales et douanières seront révisées à la baisse pour être plus réalistes dans le cadre de cette Loi des Finances Rectificative. En effet, « les objectifs initiaux ne seront pas atteints, compte tenu de la conjoncture tant sur le plan national qu’international », a-t-il expliqué. Par ailleurs, les opérateurs contestent l’application de l’ACD (Advance Cargo Declaration) qui est un système de vérification maritime suivant les normes internationales, et ce, sans leur concertation. En effet, l’Etat va récupérer une redevance sur les sûretés auprès des transporteurs maritimes à raison de 80 Euros par container. « Mais cela va engendrer un coût additionnel sur nos opérations. Nous voulons ainsi sa suppression immédiate », réclame le président du GEFP, Charles Giblain.
Navalona R.