Après l’inauguration de l’hôpital « manara-penitra » sis sur la route digue à Andohatapenaka, la semaine dernière, l’établissement n’était pas encore tout à fait prêt à accueillir ses premiers patients.
La population tananarivienne attend maintenant le véritable démarrage des activités de l’hôpital « manara-penitra » à Andohatapenaka. Inauguré jeudi dernier, celui-ci n’a pas encore pu accueillir des patients, la nuit suivante. En attendant que tous les services de cet hôpital soient entièrement fonctionnels, les patients continuent de fréquenter les autres hôpitaux publics, mais espèrent déjà que cet établissement flambant neuf est à la hauteur de leurs espérances. Quelques inquiétudes commencent, toutefois, à se manifester à propos du dispositif d’évacuation des eaux usées sorties de cet hôpital. Dans la mesure où aucune structure destinée au traitement des eaux usées n’est visible sur les lieux, celles-ci seraient-elles alors déversées dans l’Ikopa, ou alors vers l’autre versant ? La plus grande crainte des riverains et notamment des propriétaires des rizières à proximité, c’est de voir les eaux usées de l’hôpital « manara-penitra » emprunter les canaux d’évacuation des eaux pluviales et atteindre leurs champs. Les eaux usées issues d’un hôpital n’étant pas inoffensives, ni pour l’environnement, ni pour les activités agricoles, les craintes à ce propos sont légitimes.
Taxi-be. Quoi qu’il en soit, les usagers des services hospitaliers seront certainement nombreux à vouloir faire le déplacement lorsque ceux-ci seront totalement fonctionnels. Le volet transport est alors un aspect important pour la majorité des futurs patients et leurs familles. Jusqu’ici, l’endroit n’est desservi que par quelques lignes suburbaines de taxi-be, essentiellement par la ligne reliant Antananarivo à Ivato et celle d’Ambohitrimanjaka. Dans la mesure où la fréquentation de cette partie de la ville augmentera très certainement dès les premiers mois d’ouverture de l’hôpital, ce volet transport risque de devenir problématique pour le public. En font partie les familles de patients qui viendront rendre visite à leurs proches malades. Les visites se faisant généralement en fin de journée et en début de soirée, une telle perspective serait difficile à envisager pour les visiteurs non véhiculés, si ces des derniers ne sont pas assurés de pouvoir trouver un moyen de transport pour rentrer. Dans l’état actuel des choses, la probabilité de se retrouver au bord de la rue, attendant pendant de longs moments un hypothétique taxi-be en direction du centre-ville, reste assez grande ! Ou alors, mieux vaut n’y aller que durant la journée…
Hanitra R.