
L’ex-DirCab du Président est rentré au pays, après un séjour d’une semaine à Paris. On l’a croisé hier en fin de matinée sur le parking du centre commercial L.A City Ivandry. L’air décontracté. A l’image de sa tenue vestimentaire avec un pantalon jean, des mocassins à picots, une veste légère car c’est l’été en France, et une chemise avec des rayures bleu et blanc comme les couleurs du HVM dont il est toujours le Secrétaire général.
Interview improvisée.
Midi : Vous êtes rentré quand ?
Me Henry Rabary-Njaka : « Je viens juste d’arriver au pays où j’ai l’impression d’avoir été absent longtemps alors que cela fait exactement une semaine, jour pour jour, que je suis parti ».
Midi : Cela fait également une semaine que votre nomination en tant que Directeur de cabinet du Président de la République a été abrogée en conseil des ministres.
Me H. R. : « Effectivement. J’ai remis ma démission au Président de la République dans la matinée du mercredi 8 juillet 2015 ».
Midi : Quelle était sa réaction ?
Me H. R. : « Il n’a rien dit après que je lui ai expliqué les raisons de ma démission ».
Midi : Quelles sont ces raisons ?
Me H. R. : « Je lui ai dit que je me dois d’être un fusible face à la tension du moment qui pourrait l’atteindre d’une manière ou d’une autre. C’est comme la démission collective des membres du Conseil d’Administration d’Air Madagascar qui s’avérait nécessaire face au blocage de la situation ».
Midi : A propos d’Air Mad, vous aviez pris quelle compagnie aérienne pour votre retour ?
Me H. R. : « Air Madagascar évidemment ».
Midi : Comment était l’ambiance à bord ?
Me H. R. : « Rien de particulier, c’est comme d’habitude (rires) ».
Midi : Votre retour juste la veille de l’ouverture de la campagne électorale pour les communales a-t-il un lien avec celles-ci ?
Me H. R. : « En tant que secrétaire général du HVM, je suis revenu pour la campagne électorale. Paul Rabary, Jaobarison Randrianarivony et moi sommes en charge la Région Analamanga ».
Midi : Quel est l’enjeu des communales pour le HVM ?
Me H. R. : « Outre le fait qu’il s’agit d’élections de proximité, le scrutin du 31 juillet va dégager les grands électeurs qui vont élire les deux tiers des membres du Sénat. Le tiers restant étant nommé par le Président de la République. C’est dire que si le HVM réussit à remporter le maximum de communes, le Sénat pourra contrebalancer l’instabilité actuelle au niveau de l’autre Chambre du Parlement ».
Midi : En ce qui vous concerne personnellement, qu’allez-vous faire après les communales ? Certains observateurs vous voient Ambassadeur à Paris.
Me H. R. : « Je ne peux pas être Ambassadeur en France pour la simple raison que je suis Français même si j’ai la double nationalité. De toute façon, je suis toujours Conseiller spécial du Président de la République ».
Midi : Qui pourrait vous succéder au poste de DirCab ?
Me H. R. : « Cela relève du pouvoir discrétionnaire du Président ».
Propos recueillis par R. O