C’est parti ! Les candidats aux élections communales ont deux semaines pour convaincre. Plus exactement, ils ont jusqu’au 29 juillet. Dans cette campagne de propagande, beaucoup de candidats d’envergure sont en lice dans les grandes villes du pays. Ainsi dans la capitale, la campagne de propagande des illustres descendantes d’Eve qui sont descendues dans l’arène polarise plus les regards que les candidats masculins que les électeurs sont habitués à suivre lors d’une élection. En effet, c’est la première fois dans l’histoire que plusieurs grandes dames briguent la mairie d’Antananarivo-Renivohitra et se lèvent pour la soigner, la protéger et l’embellir. Elles rivalisent d’âme, de cœur, d’énergie et d’éloquence depuis hier pour convaincre et séduire les électeurs de leur programme sur la ville. Elles parcourent la ville et descendent dans les quartiers. Les hommes sont plus discrets. Du moins en ce début de campagne.
Les maux de la ville
Antananarivo, chaque candidat envisage des priorités dans ses actions s’il est élu mais les maux de la Ville des Mille sont connus. Ce sont l’indiscipline, le laisser-aller, la saleté, la pollution, l’insécurité, les constructions illicites et la corruption. Nos rois et reines préfèreraient mourir mille fois que de voir aujourd’hui ce qu’est devenue la capitale, symbole de l’autorité de la sagesse et du savoir-faire à leur époque. Il manque aujourd’hui terriblement à la ville de l’imagination et des réalisations qui tiennent compte de l’évolution démographique. Antananarivo dans dix, quinze ou vingt ans devrait déjà être en maquette consensuelle. Les candidats ou candidates à la mairie n’auront plus qu’à convaincre les électeurs sur leur efficacité, leur performance et leur expérience. Aujourd’hui, ils sont beaux et belles, mais qu’ont-ils ou elles ont fait déjà pour Tana ? Il ne s’agit pas pour un maire que de faire des œuvres de générosité et de bienfaisance pour le petit peuple et le tour est joué. Leur discours gras sur le terrain se ressemble. Mais de la propagande aux promesses et réalisations, les électeurs ne sont pas dupes et savent qu’il y a souvent des fossés que des élus n’ont pas réussi à combler. Quoi qu’il en soit, les électeurs sauront distinguer les bons grains de l’ivraie. C’est valable dans les 1695 communes du pays. De «grands» candidats sont en lice. Ils sont considérés comme grands parce qu’ils ont l’avantage d’être plus connus politiquement ou socialement que d’autres. Ainsi beaucoup de personnalités des régimes précédents au pouvoir sont-elles dans la course des communales. Entre autres, outre Antananarivo où les femmes sont nombreuses, Camille Vital est candidat à Toliara I, Christine Razanamahasoa, Pety Rakotoniaina à Fianarantsoa I, Jean Louis Robinson à Amparafaravola, Ratsiraka Elysée et Mangalaza Eugène à Toamasina. Une belle course !
Zo Rakotoseheno