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mercredi, juillet 2, 2025
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Sécurité aérienne : L’ACM se rapproche du niveau des standards internationaux

La gestion de la sécurité aérienne est en constante amélioration.
La gestion de la sécurité aérienne est en constante amélioration.

Une bonne nouvelle ne vient jamais seule. Après le dénouement de la crise d’Air Madagascar et le retour progressif de tous les vols, l’on annonce actuellement que la sortie d’Air Madagascar de l’annexe B de l’Union européenne est de plus en plus envisageable. Et ce, compte tenu des efforts réalisés aussi bien par Air Madagascar que ceux de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) dans la gestion de la sécurité aérienne.

Un petit rappel des faits, tout d’abord. En avril 2011, après avoir constaté des anomalies répétitives sur les 2 Boeing 767 d’Air Madagascar, assurant les liaisons aériennes sur l’Europe, la commission en charge de la sécurité aérienne de l’Union européenne a décidé de mettre la compagnie sous annexe B. Une procédure qui entraîne des restrictions uniquement sur ces deux appareils qui étaient alors interdits de vols sur le ciel européen. D’où, le recours à l’Airbus A 340 qui, pour pouvoir survoler l’Europe devait être immatriculé à l’étranger. Plus exactement sous pavillon d’Air Atlanta Islandic. Avec ce que cela suppose évidemment de coût financier supplémentaire pour Air Madagascar. On sait, en tout cas que depuis, la compagnie aérienne nationale a réalisé beaucoup d’actions correctrices pour revenir aux normes de sécurité exigées par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

Failles. Faut-il en effet rappeler que Madagascar, en tant que signataire de la Convention de Chicago est membre de l’OACI dont l’un des premiers rôles est de s’assurer de la sécurité de l’industrie aéronautique dans le monde. Et c’est là que l’ACM entre en jeu, en ce qui concerne l’annexe B, puisque c’est l’OACI qui a décidé elle aussi de procéder à un audit de l’autorité malgache de régulation. Audit qui a abouti à des constats de failles dans la gestion de la sécurité aérienne aussi bien en matière de contrôle des appareils, de délivrance pour les exploitants aériens que de l’effectif et de la qualité de son personnel. Ce sont ces anomalies aussi bien au niveau de la compagnie que celui de l’autorité de régulation et de contrôle qui ont emmené l’Union européenne à faire passer Madagascar en Commission de Sécurité Aérienne et appliquer les restrictions de l’annexe B, et à recommander à l’ACM des actions pour corriger la gestion de la sécurité aérienne à Madagascar. Des corrections qui sont devenues des conditions pour la levée de l’annexe B.

Evolution positive. Et la bonne nouvelle c’est qu’actuellement, ces efforts sont sur le point de porter de bons fruits. En effet, aussi bien la Commission de Sécurité Aérienne de l’Union européenne que les auditeurs externes indépendants d’envergure internationale constatent des évolutions
positives dans la maîtrise de la gestion de la sécurité par l’ACM, en particulier durant les 12 derniers mois. Les améliorations se sont accélérées pendant les 12 derniers mois. Raison pour laquelle d’ailleurs, l’ACM souhaite plus que jamais qu’une évaluation sur site de la Commission de l’Union européenne soit menée le plutôt possible pour valider ces appréciations. Une évaluation qui permettra à l’Union européenne de constater sur terrain que l’ACM continue réellement son système de gestion de la sécurité conformément aux exigences réglementaires.

Auditeurs externes. Une évaluation positive qui a des chances d’aboutir quand on sait que les auditeurs externes indépendants sont également convaincus des efforts menés jusqu’à présent. A l’instar de la FA qui est l’équivalent de l’ACM aux Etats-Unis et dont un auditeur a constaté que la gestion de la sécurité par l’autorité malgache est maintenant proche de la Catégorie One. Ce qui n’est pas une petite performance quand on sait que seulement 5 pays en Afrique sont dans cette catégorie.  Il en est de même de  l’Organisme pour la Sécurité de l’Aviation Civile (OSAC), un organisme français habilité à exercer des missions d’expertise, d’instruction, des vérifications et à délivrer des documents relatifs à la navigabilité. Lors de sa dernière activité de validation, l’OSAC a conclu que « Madagascar a entrepris des mises à jour significatives et documentées du cadre en ligne de l’OACI ».

Bref, la balle est maintenant dans le camp de la Commission Sécurité Aérienne de l’Union européenne qui a son propre calendrier en matière de mission auprès des pays dont les avions survolent son ciel. Si cette commission programme Madagascar pour sa prochaine évaluation sur site, prévue au mois de novembre prochain, la sortie d’Air Madagascar de l’annexe B pourrait être pour cette année. Croisons les doigts.

R.Edmond

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