Des « gros poissons » continuent de défiler devant la chaîne pénale anti-corruption. En effet, après les trois personnes considérées comme des « gros bonnets » dans le trafic de bois de rose, l’ancien ministre de l’Energie, Fienena Richard, l’ancien Directeur Général de la JIRAMA, Rasidy Désiré, et l’actuel DG, Nestor Razafindroriaka, ainsi que des directeurs au sein de cette société d’Etat ont comparu hier devant cette juridiction en charge de juger les personnes accusées de corruption. 10 fournisseurs de la JIRAMA ont été également convoqués en tant que témoins. L’audition a débuté hier à 9h du matin et n’est pas encore terminée au moment où nous écrivons l’article. Le passage de ces anciens et actuels dirigeants de la JIRAMA devant la chaîne pénale entre dans le cadre d’une enquête sur une affaire de 17 milliards d’ariary, une somme faramineuse qui aurait disparu suite à une passation de marchés qui n’aurait pas suivi les procédures légales.
Charges. Comme l’affaire de corruption impliquant les « gros bonnets » du trafic de bois de rose, c’est le Bianco qui a ouvert l’investigation sur la base des plaintes déposées par des tiers. Si le Bianco décide de déférer les personnes impliquées devant la chaîne pénale, c’est à cette dernière de trancher s’il devrait y avoir emprisonnement ou non. La chaîne pénale seule est habilitée à placer sous mandat de dépôt une personne accusée de corruption si les charges sont suffisantes.
Recueillis par R. Eugène
