Les critères d’éligibilité des pays africains dans le cadre de l’AGOA, une opportunité commerciale pour l’Afrique vers les Etats-Unis, sont allégés. Le gouvernement américain exige notamment le respect du droit de l’homme et des droits des travailleurs ainsi que des normes des produits à exporter par les entreprises franches. La stabilité politique du pays africain partenaire n’est pas en reste. L’Etat malgache via le ministère du Commerce s’engage à effectuer le contrôle. Mais entre temps, les Américains effectueront un audit inopiné dans les entreprises franches. C’est ce qu’on a appris lors d’un brunch organisé mensuellement par l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar, et cette fois-ci, en collaboration avec le GEFP (Groupement des Entreprises Franches et Partenaires) au Centre de Presse à Antsakaviro.
Grandes opportunités. Notons que 8 000 produits dont la plupart constitue le textile sont éligibles dans le cadre de l’AGOA qui s’étend sur une période de 10 ans. Depuis le retour de l’AGOA, la valeur des exportations de Madagascar vers les Etats-Unis se chiffre à plus de 10 millions USD. C’est encore faible car en 2008, avant la crise, le pays a pu exporter en valeur plus de 300 millions USD. « Les Etats-Unis sollicitent encore les opérateurs et les investisseurs étrangers à se lancer dans ces secteurs afin de saisir ces grandes opportunités », a expliqué Salvador Molina, le Conseiller Politique et Economique de l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar. Les principaux avantages directs de la Grande Ile depuis le retour de l’AGOA sont la création d’emplois. Il faut savoir que 700 000 jeunes par an sont actuellement en quête d’emploi sur le marché du travail. Par ailleurs, ce Représentant de l’Ambassade des Etats-Unis à Madagascar a soulevé que l’Etat malagasy doit trouver une solution au problème d’insuffisance énergétique, d’infrastructures et de transport afin d’attirer des investisseurs étrangers dans le pays.
Navalona R.