
Cette station privée n’émet plus depuis avant-hier. Toujours est-il que des journalistes de cette station privée ont fait l’objet d’intimidations voire même de menaces. Des enquêtes sont en cours.
Dans la nuit du 7 au 8 août, plus précisément vers 3 heures du matin, la station de radio et la télévision VIVA, sises dans la ville de Fianarantsoa, ont été saccagées par des individus malintentionnés. De source informée, des hommes cagoulés en tenue militaire ont fait irruption dans cette station privée. Ils ont détruit mais ont également emporté, à cette occasion, les matériels de la régie. Il s’agit notamment de l’émetteur radio, de la table mixeur, des caméras et de l’ordinateur portable. Selon un journaliste de ladite station, « ce ne sont pas des éléments des forces de l’ordre qui ont mené l’opération qui n’a duré que quelques instants ». A noter que les journalistes de cette station privée ont fait l’objet d’intimidations voire même de menaces, ces derniers temps. Des noms proches du régime ont été même cités comme étant les instigateurs de cet acte. Joint par téléphone, le colonel Gellé Serge, commandant de la Circonscription Interrégionale de la Gendarmerie Nationale de Fianarantsoa, a tenu à affirmer que « le général Florens Rakotomahanina n’a pas fait le déplacement à Fianarantsoa. Car si c’est le cas, je serais au courant, étant donné que je suis le premier responsable de ladite CIRGN ». Dans la même foulée, cet officier général d’annoncer que «des enquêtes sont ouvertes. On a procédé à l’audition des plaignants et des témoins. Ces derniers ont déclaré qu’il y a des visages qui leur sont familiers».
Actes de pillage. Dans un communiqué remis à la presse, le Syndicat des Journalistes Malgaches (SJM) condamne les actes de pillage et de violence perpétrés à l’encontre de la station Viva Fianarantsoa dans la nuit du 7 au 8 août 2015. « Rien, et surtout pas les divergences d’opinions politiques, ne peut justifier de tels actes barbares qui ne sont ni plus ni moins qu’un assassinat de la liberté de la presse« , souligne le SJM. Idem du côté de l’Ordre des Journalistes Malgaches (OJM) qui condamne également ces actes en mentionnant quels que soient les auteurs ». L’OJM demande ainsi aux autorités compétentes d’ouvrir une enquête sur ce sujet. Des actes qui font rappeler ceux de 2009, toutes proportions gardées.
Dominique R.