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jeudi, juillet 10, 2025
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Inter-syndical de la Jirama : L’ultimatum expire ce jour

La grève continue même si les agences de la Jirama sont ouvertes.
La grève continue même si les agences de la Jirama sont ouvertes.

A part les clients administratifs, il interpelle également les gros clients qui ne paient pas leurs factures. 

L’Inter-syndical de la Jirama continue à faire la grève dans l’enceinte de la direction générale à Ambohijatovo. « Nous allons couper le courant des trois ministères faute de paiement de facture de l’électricité. Une lettre de mise en demeure a été déjà remise à ces clients administratifs. L’ultimatum de 48 heures expire ce jour dans la fin de l’après-midi. Soit ils paient leurs factures, soit ils font une lettre d’engagement pour régler ces impayés, soit leur courant est coupé », a expliqué Oliva Andrianalimanana, le Représentant de cet Inter-syndical en grève.

Gros clients. En outre, « même si nous sommes en grève, les agences de la Jirama sont toutes ouvertes tandis que les services d’urgence en cas de dépannage en électricité seront toujours assurés », a-t-il poursuivi. A part ces trois ministères, cet Inter-syndical interpelle également les autres clients administratifs et les gros clients de la Jirama qui ne paient pas non plus leurs factures. Des procédures seront entamées en ce moment, d’après ses dires. Et rappelons que ces syndicalistes font la grève pour contrer la mise en concession de la centrale thermique de Mandroseza par la société américaine Symbion Power sur une période de 20 ans. Mais cette manifestation a créé un désaccord entre les employés de la Jirama et au sein même des syndicats. En effet, un autre Inter-syndical de la Jirama regroupant le SAT, le SEMM et le SEKRIMA a plutôt milité pour le renouvellement des contrats de concession de la Jirama sur 20 ans en électricité. Et il a eu gain de cause. Une négociation est aussi en cours pour le cas du secteur Eau qui ne doit pas être séparé du secteur Electricité. Ces syndicalistes acceptent la mise en concession de Mandroseza par Symbion Power en vue de sauver Antananarivo du délestage et ne participent pas à la grève.

Corruption. Parlant de la vie syndicale, le président national du SEMM (Sendikan’ny Mpiasa eto Madagasikara), Andriamihaja David Christor, reconnaît qu’il y a un manque de communication au sein du syndicat. Ce qui a entraîné une divergence d’opinion entre les membres. « Nous acceptons l’arrivée de Symbion Power pour éviter qu’Antananarivo ne se trouve pas dans le noir. Ou bien qui a intérêt à ce que cela se produise ? », s’interroge-t-il. En plus, il a dénoncé une corruption concernant le projet Fanamby lancé par les grévistes au lieu de la mise en concession de la centrale de Mandroseza par Symbion Power. « Une surfacturation sur l’achat des pièces de rechanges, ainsi qu’une création de liste fictive des employés pour le paiement des indemnités de l’ordre de 25 000 à 60 000 Ariary/j ont été découvertes. Raison de la suspension de ce projet par le Chef de l’Etat. Et nous ne tolérons pas la présence des membres corrompus qui ternissent l’image du syndicat », a-t-il précisé. Ce président national du SEMM agit pour le bien des 6 000 employés de la Jirama, d’après ses dires.

Congrès national. Quant au Syndicat Autonome des Travailleurs (SAT) de la Jirama, les membres de bureau national ainsi que les membres actifs se sont réunis la semaine dernière. Ils ont décidé que le président national, Haja Maminirina, occupe toujours son poste jusqu’au renouvellement du bureau qui se tiendra du 28 et 29 août 2015 lors d’un congrès national. Il en est de même pour le trésorier qui décide de se rallier    grévistes. Ils soutiennent également la décision prise par le SAT concernant l’arrivée de Symbion Power après avoir été audité à l’instar de tous les contrats avec les fournisseurs de la Jirama. « La Jirama est en grande difficulté. Les 17 points revendiqués par les syndicats, en grève ou non, ont été déjà résolus. La médiation avec l’Inspection de Travail s’annonce fructueuse. A-t-on encore raison de faire la grève ? », a conclu Haja Maminirina, le président national du SAT/Jirama.

Navalona R.

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