Le président de la République n’écarte pas un éventuel remaniement gouvernemental.
De retour au pays hier après avoir assisté au 35e Sommet de la SADC qui s’est déroulé dans la capitale botswanaise, le président Hery Rajaonarimampianina a tenu une conférence de presse. Une occasion pour lui de confirmer qu’il n’envisage point de procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale. Du moins, pour le moment. Une manière de démentir les rumeurs véhiculées depuis quelques temps par ses détracteurs. « J’ai déjà eu une occasion pour le faire après les événements qui se sont déroulés à Tsimbazaza, pourtant, je me suis abstenu de le faire pour l’intérêt supérieur du peuple malgache et pour préserver l’apaisement et la stabilité », a-t-il déclaré. En véritable Raiamandreny, le numéro Un d’Iavoloha opte pour le dialogue. Et ce, bien que pour le moment, aucune information officielle relative à la date de la reprise des pourparlers en vue de la mise en œuvre du Pacte de responsabilité n’a encore été révélée. C’est certainement dans ce sens que les tenants du régime cherchent actuellement à mettre en place une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale. A entendre les explications de l’homme fort du pays, cette fois-ci, ce sera une majorité basée sur la conviction des députés à soutenir la mise en œuvre des programmes de développement. Pour ce qui est du remaniement gouvernemental, Hery Rajaonarimampianina n’écarte pas la question. « Cela dépendra des discussions dans le cadre du Pacte de responsabilité », a-t-il laissé entendre. Reste à savoir toutefois si le régime HVM acceptera de sacrifier le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, qui est déjà sur la sellette depuis le vote de la motion de censure à la Chambre basse au cours duquel 17 députés seulement ont voté pour le maintien du gouvernement actuel.
Recommandations. Quoiqu’il en soit, nul n’ignore que le président Hery Rajaonarimampianina a adopté cette position en tenant compte des recommandations de la SADC. Au cours de ce Sommet de Gaborone, cette organisation régionale a affiché son inquiétude par rapport à la crise institutionnelle qui prévaut à Madagascar. Pour ne citer que la déclaration du Secrétaire exécutif de la SADC, Lawrence Stergomena, qui a lancé un appel à l’endroit de tous les acteurs politiques afin de travailler de concert pour défendre les acquis et les étapes déjà franchies dans le cadre de la mise en place des différentes institutions. Ce haut responsable a également exhorté les parties prenantes malgaches à se concerter pour ne pas constituer un blocage au fonctionnement de la machine administrative. Et ce, tout en respectant l’esprit du Fihavanana malagasy. Lors de la journée d’ouverture dudit Sommet, le président sortant de la SADC, Robert Mugabe, a encouragé les entités concernées à mettre en œuvre le Pacte de responsabilité. A noter que la signature d’une convention de partenariat en vue de la réhabilitation de la route reliant Diégo – Ambanja a été signée en marge de ce 35e Sommet de la SADC.
Davis R