
Il est toujours le même troubadour que ses nombreux admirateurs ont connu. L’artiste a parfaitement su partager au public venu l’applaudir au Palais des Sports cette émotion contenue dans toutes ses compositions. Ce concert fut l’occasion de merveilleux moments de partage, les échanges et le dialogue furent permanents.
Dès les premières mesures jouées par l’orchestre accompagnant Nono, les spectateurs furent tout suite dans le concert, retrouvant l’atmosphère de ces rencontres d’il y a quelques années avec l’artiste. Ce dernier, entamant son premier morceau, retrouvait tout de suite cette complicité avec un public ne demandant que cela. Le parti pris de Nono de ne prendre à ses côtés que des jeunes musiciens et choristes n’a en rien gâché l’ambiance. Faisant corps avec lui, ils ont apporté un surplus d’émotion à l’interprétation de compositions qui ont retrouvé une nouvelle jeunesse. Nono, très concentré, mais à l’écoute du public et dialoguant sans relâche avec lui, a captivé totalement ce dernier. Dans l’assistance, il y avait autant d’adolescents que d’adultes qui buvaient littéralement les paroles de l’artiste et applaudissaient à tout rompre à chaque morceau. Cette complicité s’est manifestée à plusieurs reprises quand ce public a spontanément chanté, l’artiste l’écoutant avec émerveillement. De temps en temps, il y avait les solos de clarinette ou de saxophone de Nono. Les classiques « Hoy ianao », « Fitiavana io », « Ialahy », pour ne citer que ceux là ont profondément touché ces spectateurs qui ont véritablement communié avec Nono. Ce concert était celui du cœur et de l’émotion et, plusieurs années après, les retrouvailles ont été poignantes. L’amour du public est toujours présent et ceux qui n’étaient pas présents peuvent encore venir au cabaret du 28 août prochain au Krypton.
Patrice RABE