L’existence de la peste pulmonaire est maintenant confirmée par le ministère de tutelle. Et cette maladie ne cesse de faire des victimes.
Le nombre des victimes de la peste pulmonaire à Moramanga ne cessent d’augmenter. Mardi dernier, le bilan provisoire a fait était de 6 morts. Mais hier, le ministère de la Santé Publique, à travers une lettre officielle adressée aux journalistes affirme l’existence de huit décès. « A l’heure actuelle, 12 personnes sont porteuses de la peste dans le district de Moramanga, région Alaotra Mangoro. Et huit autres individus ont été déjà tués par la peste pulmonaire, dont quatre dans le CHRD de Moramanga, et 4 autres issus du fokontany Tsiazompody, commune Ampasimpotsy Gara. Les tests diagnostiques rapides effectués sur ces victimes ne font que le confirmer », évoque ce communiqué. Donc, il n’y a plus aucun doute, la forme la plus virulente de la peste frappe à Moramanga. Le ministère de souligner que des dispositions spéciales ont été prises en faveur de toutes les personnes en contact avec les malades et les malades eux-mêmes: des soins et traitements intensifs. Quant aux corps des huit victimes, ceux-ci ont été enterrées dans une fosse commune à Moramanga. L’heure est grave dans cette 2e ville de la région Alaotra Mangoro. Distribution de médicaments, dépistages et enquêtes, telles sont les activités effectuées par les équipes du ministère central, accompagnées des différents responsables des services de surveillance et de prise en charge des maladies épidémiologiques, actuellement. « Et c’est à l’issue de ce déplacement que l’on pourra connaître la cause de la propagation rapide de cette maladie, et ainsi d’en identifier s’il s’agit de la peste bubonique devenue pulmonaire ou tout simplement d’une peste pulmonaire », explique-t-on dans cette lettre.
Risque énorme. Vu le peu de distance séparant Moramanga et la capitale, les menaces ne sont pas écartées. Il y a de quoi craindre une épidémie. Surtout que la peste pulmonaire se transmet d’un sujet malade à un autre, seulement par le vent. Une maladie qui peut tuer en un rien de temps en l’absence d’un traitement. Pour rappel, la peste pulmonaire se manifeste par la montée de chaleur, une toux avec du crachat sanglant, une asphyxie… inopinément. Et tous ces symptômes se manifestent rapidement. En tout cas, les professionnels de la santé de conseiller le bâillonnement de la bouche et du nez, surtout dans les centres de santé traitant les malades, et ainsi de suivre minutieusement les consignes des responsables des services de santé en cas d’existence de victimes. Et l’on apprend l’existence d’une grande association en déplacement à Moramanga en ce moment, dont les membres sont généralement issus de la capitale. Le risque de contamination est donc également énorme pour Tana.
Arnaud R.
