
Le SeFaFi, Kmf-Cnoe, GEN, CDE et Liberty 32, ces membres de la société civile ont fait une déclaration commune, lors d’une conférence de presse qu’ils ont tenue, hier, à l’hôtel Colbert. Portant notamment sur les dernières élections communales et municipales. Ils ne sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer les failles qu’ils ont décelées, au cours de ces élections de proximité. La société civile lance ainsi un appel à un diagnostic sincère des failles avérées et à la recherche de solutions durables aux problèmes qui font que la population se détourne de plus en plus d’élections jugées non sincères et non crédibles. Elle suggère notamment qu’«avant toute proposition de nouveau texte, que soit tenu un dialogue national approfondi et sérieux ». Et d’enchaîner qu’«avant toute décision sur la structuration de la CENI-T et sur sa place dans le paysage institutionnel, une évaluation de celle-ci s’impose, qu’il s’agisse de ses performances, de ses forces et faiblesses, de sa liberté d’action, de son indépendance financière et de sa compétence technique».
Elections. Par ailleurs, la société civile doute de l’indépendance de la CENI-T que « le financement des successeurs de la CENI-T ne devra pas dépendre de la volonté de l’exécutif, et l’acceptation de l’aide des bailleurs de fonds ne devra pas faire de l’Institution électorale un mendiant complètement dépendant et sans pouvoir. Il faudra trouver sur le long terme un moyen pour financer les élections malgaches par les Malgaches, en mettant à contribution toutes les forces vives de la Nation». Soit pour une indépendance financière de cette commission électorale, et ce, afin d’éviter toutes formes de pression. Et la société civile de conclure qu’il faut aussi assurer l’égalité des chances des candidats en plafonnant les dépenses de campagnes et en instaurant la transparence des ressources financières utilisées par les partis politiques.
Désintéressement. Toujours à propos des communales, la liste électorale et l’état-civil en général, devraient être des objectifs prioritaires dans les mois à venir. De ce fait, un recensement de la population malgache s’avère incontournable. Force est de constater que le taux de désintéressement de la population aux élections est un danger pour la démocratie. A titre de rappel, pour Tanà-ville, le taux de participation est de l’ordre de 30%. Pour pallier ces lacunes, l’éducation électorale, la liste électorale et l’accès à l’information contribuent à une participation citoyenne au processus démocratique. La société civile de marteler que « le manque de transparence favorise la guerre entre politiciens sans scrupules et avides de pouvoir».
Dominique R.