
Malgré les crises qui frappent le tourisme, le ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie et ses partenaires ne baissent pas les bras pour relancer le secteur.
L’objectif des 300 000 touristes, cette année, sera-t-il atteint ? Ulrich Andriantiana, le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie préfère jouer la prudence, en annonçant que le pari s’avère difficile, compte tenu des crises qui ont frappé le secteur. Mais le ministre n’en demeure pas moins confiant en ce qui concerne l’avenir du tourisme. « Le ministère n’a jamais cessé de prendre les différentes mesures pour la relance du tourisme » a-t-il lancé, hier en marge de la signature d’une convention entre le ministère, le projet Pôle Intégré de Croissance et la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar (FHORM). Ulrich Andriantiana d’ajouter que la relance du tourisme est l’affaire de tous, en citant, entre autres les responsables de la sécurité et ceux des transports aériens.
Aubaine. Et les partenaires techniques et financiers, bien évidemment. C’est justement le cas du projet PIC qui s’est associé avec le ministère pour mettre à la disposition du secteur tourisme un financement total de 9,5 millions de dollars. 6 millions USD sont destinés au tourisme à travers la Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar, et 3,5 millions USD aux transports aériens. Une aubaine, en tout cas, pour le secteur tourisme qui a jusqu’ici souffert du manque de financement. Rita Ravelojaona, la Présidente de la FHORM s’est en tout cas réjouie de ce financement qui va contribuer à l’atteinte de la vision de doter le pays, d’une hôtellerie authentique et prospère de la gamme 4 étoiles. En tout cas, cet appui arrive à point nommé pour le développement de l’hôtellerie malgache qui enregistre actuellement 6 500 établissements hôteliers et 17 000 restaurants et qui est dans le peloton de tête, en termes d’emplois et d’apport en devises étrangères.
Partenariat public privé. A noter que le projet PIC est financé par la Banque Mondiale à hauteur de 50 millions USD et par le Fonds de l’OPEP pour le Développement International. Le projet opère, aussi bien au niveau central qu’au niveau de certaines régions à forte potentialité comme Fort-Dauphin, Diégo, la zone RN7 et Nosy-Be. Le ministre d’Etat Rivo Rakotovao qui assure la tutelle du PIC a déclaré, lors de cette signature que le pays ne peut pas se passer du partenariat public-privé, pour assurer son développement. En tout cas, ce partenariat signé hier constitue une nouvelle étape dans le programme de relance du tourisme entamé par le ministère de tutelle. Le ministre Ulrich Andriantiana a réitéré hier la volonté de son département de tout mettre en œuvre pour la relance du tourisme, un secteur qui joue un rôle primordial dans le développement du pays. Le défi reste toujours le même : atteindre le cap des 1 000 000 de touristes par an à l’horizon 2020.
R.Edmond