
Une visite officielle de la Chocolaterie Robert a été faite hier par le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Narson Rafidimanana. La filière d’activité de cette société présente davantage d’opportunités, selon ses dirigeants.
Le développement de l’industrie doit être appuyé par l’Etat. Dans cette optique, une délégation conduite par le ministre Narson Rafidimanana a procédé à la visite d’usines industrielles dans la Capitale. La Chocolaterie Robert est le premier à recevoir cette visite officielle, hier. « Les opportunités se multiplient actuellement sur le marché international. Les opérateurs Malgaches doivent se préparer, avant d’entrer sur la scène. Nous organisons ces visites, pour voir avec les industriels, comment développer ce secteur. Nous voulons trouver ce que l’Etat, via le Ministère, peut apporter pour le développement des activités industrielles », a déclaré le ministre, lors de la visite à l’usine de la Chocolaterie à Soanierana. En effet, l’Etat peut régler certains problèmes, d’après Marcel Ramanandraibe, PDG de la société. « Grâce à la qualité du cacao de Madagascar et de nos produits, nous gagnons facilement les concours internationaux car les jurys ne demandent au plus que 20 kilos d’échantillon. Mais après, lorsque l’on reçoit par la suite des commandes de 20 tonnes, on a du mal à produire, car on dépend des collecteurs et des cultivateurs, en termes de matières premières. Aujourd’hui, la Chocolaterie Robert veut être acquéreur de la plantation de la société agricole Cenia à Ambanja, en liquidation depuis 2007. Mais il y a toujours eu de blocage. Ce n’est qu’en janvier 2015 que nous avons pu avoir une partie des terrains. Grâce à une plantation de cacao, nous pourrons assurer la qualité, même pour une grande quantité », a-t-il informé.
Exports. Certes, la qualité est prioritaire pour la Chocolaterie Robert. Si l’usine agréée bio de cette société a une capacité de transformation de cacao de 600 tonnes par an, les réalisations sont aujourd’hui à 280 tonnes. D’après le directeur technique, Hery Andriamampianina, cette limite est imposée par les contraintes de la qualité. Les paysans cultivateurs ne respectent pas toujours, ou ignorent les techniques de traitement du cacao, depuis la récolte jusqu’à la commercialisation. Cela peut pourtant être déterminant, en ce qui concerne la qualité du cacao et du chocolat produit. Mais une fois que ce problème est surpassé, le cacao de Madagascar est en vedette sur le marché international, en termes de qualité. « Les prix s’améliorent de plus en plus. Avec la capacité de transformer 600t de cacao, notre objectif est de produire 300t pour le marché local et 300t pour l’export », a indiqué le directeur technique. Et la réalisation de cet objectif est en cours, car la Chocolaterie prévoit d’ouvrir sa première boutique à l’étranger, le 1er novembre prochain.
Antsa R.