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mardi, juin 17, 2025
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Violences des forces de l’ordre : Les Organisations de la Société Civiles réagissent

Quoi qu’il en soit, les membres des OSC/DH appellent au calme.
Quoi qu’il en soit, les membres des OSC/DH appellent au calme.

«Les forces de l’ordre ont fait fi des accords ratifiés par Madagascar qui sont supérieurs aux lois nationales». 

Décidément, les brutalités policières subies par Jean Pierre, l’un des leaders des manifestations estudiantines à Ankatso, le 24, et surtout le 31 août derniers ont affecté plus d’un. Après que les membres du Syndicat des Enseignants Chercheurs de l’Enseignement Supérieur (Seces) section Tana aient porté plainte contre les forces de l’ordre, c’est maintenant au tour des Organisations de la Société Civile œuvrant dans le domaine des Droits Humains (OSC/DH) de les accuser. Il fallait s’y attendre bien que leurs réactions soient tardives vu l’allure où vont les choses. Mais elles aussi, en se basant sur les textes et les différentes conventions internationales ratifiées par Madagascar, tous relatifs au respect des Droits humains et droits humanitaires, dénoncent et condamnent «les actes de violence et de traitement cruels, inhumains et dégradants des agents des forces de l’ordre ayant reçu des formations sur la promotion et le respect des droits humains, à chacune de leur intervention lors des manifestations populaires». Autrement dit, elles critiquent la «violence» des militaires, non seulement lors de ces interventions à Ankatso, mais depuis toujours. A cet effet, Andrianirainy Rasamoely, président de la Confédération Nationale des Platesformes en Droits Humains (CNPFDH), non moins le porte-parole des OSC/DH lors d’une conférence de presse, hier à Antaninarenina, de dire: «Les OSC/DH ne peuvent plus se taire  face aux violences récurrentes perpétrées par les éléments des forces de l’ordre, et le silence de leur hiérarchie, surtout sur les événements du 31 août ». Toutefois, il ne manque pas de rappeler qu’à Madagascar, les organisations de la société civile «ne peuvent  malheureusement pas porter plainte sur cette affaire, pour des raisons de procédures compliquées».

Hypocrisie. Les OSC/DH, lors de cette rencontre avec la presse, ont rappelé plusieurs Textes et Conventions internationales, toujours pour soulever les débordements des forces de l’ordre, entre autres: l’art. 8 de la Constitution de 2010 qui stipule que «nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines de traitements cruels, inhumains ou dégradants» ; l’art. 7 du Pacte International sur les Droits Civils et Politiques ratifiés par le pays, stipulant presque les mêmes causes… Même les textes sur le règlement de la discipline générale au sein des Forces Armées ont été rappelés, à savoir le Décret 97-1133 du 17 septembre 1997 et l’Arrêté 20 404/2011, tous deux portant sur le respect des droits de l’Homme et droits humanitaires par les militaires. Les OSC/DH d’exiger qu’une enquête approfondie soit ouverte pour déterminer la part de responsabilité de tout un chacun. «Les excuses évoquées par les forces de l’ordre ne sont que pure hypocrisie de leur part», poursuit Andrianirainy Rasamoely. Un message sûrement adressé au Commandant de la Gendarmerie Nationale. Lui qui a également donné une conférence de presse hier, pour s’excuser auprès du grand public, suite aux événements du 31 août. Les OSC/DH exigent la prise des mesures adéquates par le Gouvernement envers les responsables directs/indirects des actes de violences contre Jean Pierre. «Nous recommandons la professionnalisation des éléments par des recyclages, et lançons un appel à tous les acteurs à ce qu’ils aient plus de retenue», concluent-ils.

Arnaud R.

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