
Après Moramanga, dernièrement, le district d’Ambohidratrimo présente aussi des cas suspects de peste dont deux décès, si à Moramanga, plus aucun nouveau cas n’a été décelé depuis l’épisode du mois dernier.
Trois cas suspects de peste ont été notifiés dans le district d’Ambohidratrimo, dimanche et lundi derniers, 6 et 7 septembre. Sur les trois victimes suspectées d’avoir développé la maladie, deux ont trouvé la mort. Ces cas suspects ont été localisés dans le fokontany d’Ankazo, dans la commune de Mahitsy. Les autorités sanitaires locales, avec l’appui de l’équipe sanitaire mobile d’intervention de la région Analamanga, ont immédiatement pris les mesures qui s’imposent en administrant des médicaments de prophylaxie à 70 personnes qui ont été en contact avec les personnes malades. De même, des actions de désinsectisation des quatre maisons concernées, de l’ambulance et de la chambre de l’hôpital où les malades ont été accueillis, ont été menées, ainsi qu’une désinfection du lieu d’habitation et des dépouilles des défunts. Le dernier malade qui n’a pas succombé à la maladie, continue d’être pris en charge.
L’enterrement des corps selon la norme requise pour les cas de décès par la peste a été effectué hors des caveaux familiaux. Ces malades décédés ont ainsi été inhumés selon le procédé « anirotra » qui consiste à fabriquer une sépulture individuelle à côté du caveau familial du défunt.
Information et conduites à tenir. Afin de renforcer le degré d’information des populations, des séances de sensibilisation ont été menées auprès du chef du fokontany, des agents communautaires et de l’ensemble de la population. Le message de vigilance est ainsi renforcé par le ministère de la santé face à la prolifération des rats, la mortalité murine et la pullulation des puces. L’assainissement du milieu et la lutte contre les feux de brousse sont ainsi fortement recommandés. Faut-il rappeler que les rats des champs, poussés par les feux de brousse qui détruisent leur habitat, se déplacent dans les villages et lieux habités et transportent, par la même occasion les puces qu’ils contiennent vers les lieux d’habitation des humains. Or, ce sont les principaux vecteurs de la peste. Rappelons qu’en cas d’apparition de fièvre brutale chez un individu, il faut le ramener immédiatement au centre de santé le plus proche où le malade sera immédiatement pris en charge et ses proches suivis de près. Et le ministère de réitérer que le traitement de la peste est totalement gratuit et reste disponible en quantité suffisante.
Hanitra R.