Les ambassadeurs des pays étrangers s’installent à Madagascar. Le président de la République a reçu récemment les lettres de créance de trois nouveaux. D’abord, Véronique Vouland pour la France. Elle succède à François Goldblatt dont le départ définitif a nourri des rumeurs de disgrâce. Mais il n’en est rien même si à une certaine époque, celui-ci a été soupçonné de s’ingérer dans les affaires nationales en réagissant au limogeage du Directeur Général du Trésor. La nouvelle ambassadrice de France ouvre un nouveau chapitre des relations avec une augmentation du volume des aides françaises.
Nominations imminentes
Ensuite, le Nonce Apostolique, Monseigneur Paolo Gualtieri pour le Vatican. Il succède à l’Irlandais Mgr Eugène Martin Nugent nommé nonce en Haïti en janvier dernier. Le président de la République est déjà venu au Saint- Siège au lendemain de son élection à la tête du pays pour recevoir avec sa famille la bénédiction du Pape. Comme à tous les nonces dans les pays étrangers, la mission du nouvel ambassadeur est inscrit dans les recommandations du Pape François. « Le Saint-Siège ne peut pas se laisser emprisonner dans les logiques des coalitions, devenir l’otage de la répartition des coteries, s’assujettir aux pouvoirs politiques, ou se laisser coloniser par les pensées fortes du moment ou par l’hégémonie illusoire des courants dominants ». Enfin l’Ambassadeur de Maurice, Goburdhun Datakarran. Il succède à Ernest Gérard Lemaire qui n’a été rappelé qu’après avoir assumé le rôle de doyen du corps diplomatique local pendant les années de période de Transition. Dès son élection au pouvoir, le président Hery Rajaonarimampianina a, en priorité, tenu à faire le tour des grands pays partenaires pour renouer la confiance et reprendre la coopération suspendue avec le retour à l’ordre constitutionnel. Certains de ses adversaires politiques lui en ont voulu pour ces déplacements qui coûtent cher à l’Etat mais les résultats ont répondu aux attentes. S’il ne faut citer entre autres que le retour à l’AGOA. En revanche, la contrepartie de ces ambassadeurs étrangers qui affluent dans notre pays tarde à venir. Aucun ambassadeur malgache pour un pays étranger n’a encore été nommé jusqu’à présent. Depuis son avènement au pouvoir, le président de la République n’a opéré aucun changement à la tête des ambassades malgaches. La plupart sont gérées par des chargés d’Affaires. L’absence de nominations est mise sur le compte des difficultés de trésorerie et de l’importance des charges qui accompagnent les rappels et les installations des ambassadeurs. Mais on évoque aussi comme cause, la recherche d’efficacité dans le cadre d’une nouvelle orientation de la politique diplomatique que met en place le président de la République. Les nominations sont imminentes, semble-t-il, après un an et demi de réflexion et d’observation. C’est le bruit qui circule dans les coulisses de la diplomatie.
Zo Rakotoseheno